Actuellement en Guinée, on rencontre à travers le pays de nombreuses adolescentes portant des bébés au dos. On les appelle couramment, les filles mères. On les rencontre à longueur de journée dans les quartiers, le long des routes, et même dans nos villages les plus reculés. Un phénomène devenu très inquiétant pour la société guinéenne.
Dés l’âge de 13 ans, les petites filles ont la curiosité de découvrir très tôt le sexe. Et pourtant, malgré qu’on soit dans le 21ème siècle, où rien n’est secret ou tabou, chez-nous parler du sexe est toujours un sujet à ne pas débattre avec les adolescents. D’aucuns diront que cela va à l’encontre de nos coutumes et nos bonnes moeurs. D’autres par contre, pensent qu’il faut débattre du sujet avec les adolescents dans le plus grand respect.  Malheureusement, ce manque de dialogue entre mère et fille provoque souvent des dégâts irréparables. Déjà au collège, ces filles mal suivies se retrouvent généralement avec des grossesses non désirées. De nos jours, ils sont nombreux ces cas qui se produisent dans nos quartiers et nos villages, sous le nez des parents qui parfois, poussent même ces enfants à l’avortement. Ces pauvres adolescentes, sans même savoir ou comprendre le danger d’un tel acte, se glorifient de cela qu’elles trouvent normal. Conséquence, beaucoup de ces filles tombées subitement enceintes, ne savent souvent pas l’auteur de leurs grossesses. Certaines ces filles font même la concurrence dans ce domaine. Quand l’une d’elle a un enfant ou plus, les autres aussi prennent la décision d’en faire autant. Et tant pis pour les conséquences, il faut coûte que coûte être mère.  Cependant, avoir un enfant à 15 ou 16 ans, ne garantie pas un bel avenir au jeune sujet. Dans beaucoup de cas, c’est l’abandon total de l’école ou du métier. On les aperçoit, errant dans les quartiers ou sur les sentiers des villages, trainant leurs ventres avec fierté. A cette allure, l’on peut même douter de leurs suivis réguliers à l’hôpital. Parfois, faute de moyen. Il faut désormais chercher de quoi se nourrir, s’entretenir et faire de même pour l’enfant. Et pis encore, nombreuses sont celles qui recommencent l’amère expérience sans pour autant se soucier de rien. Où est donc la morale ? Qui sont les parents, que font-ils de l’éducation des enfants ? Une question difficile à répondre. Visiblement, il est clair aujourd’hui que de nombreux parents ont totalement démissionné dans l’éducation de leurs enfants. De fait, ce sont ces parents qui prétendent que les enfants sont des petites ‘’Princesses’’ à la maison. Tout ce qu’ils demandent, est immédiatement accompli.  Même s’il est vrai qu’avec les nouvelles technologies (la télévision, l’internet etc.), quoi qu’on fasse, les enfants trouvent toujours un moyen de s’introduire dans des programmes déconseillés à leurs âges. En plus, d’autres facteurs viennent s’ajouter à cela. Pour limiter le dégât, il sied aux parents de prendre le taureau par les cornes.  Quoi qu’il en soit, il n’a plus doute que ce phénomène a pris de l’ampleur chez- nous. Il faut vite trouver une solution pour soigner ce mal. Car, il y va de la bonne moralité de notre société.  Nous savons tous qu’une fois l’âge de la puberté tape à leur porte, c’est à cette période que plusieurs adolescentes se rebellent. Elles veulent que tout tourne désormais autour d’elles. Malheureusement, sans conseil, sans suivi, cette négligence ‘’coupable’’ va amener l’enfant à se lancer dans des pratiques anormales. Pour éviter cela, les parents doivent impérativement aménager un cadre de dialogue propice entre eux et leurs enfants. Tout en leur éclairant sur des conséquences néfastes ainsi que par des exemples très précis. Et, surtout, ne pas oublier à censurer les programmes des télévisions étrangères. Parents, instituteurs, média, société civile, autorités, que chacun fasse de son mieux pour mettre fin à ce fléau qui persiste au grand dam de nos bonnes moeurs.

MARTRA.