A la veille du mois saint de Ramadan, les prix des denrées alimentaires sont plus ou moins stables à Conakry. Mais, il faut dire que les populations sont toujours préoccupées car, le pouvoir d’achat reste faible, a-t-on constaté.

Inquiétées, nombreuses femmes et surtout celles nouvellement mariées, envahissent présentement les marchés pour s’approprier d’un maximum d’aliments. Pour Mme Conté, « les prix à quelques jours du Ramadan sont encore moins chers que pendant le Ramadan », explique-t-elle.

Le riz du pays est vendu entre 5.000 à 5.500 GNF ou encore le sac de 50 kg de Bangladesh qui coûte plus cher, 235.000 GNF. Le litre de l’huile d’arachide connait une légère baisse de 1.000 GNF. Il est vendu à 9.000 GNF au lieu de 10.000 GNF il y a quelques mois. La viande par endroit connait une hausse de 2.000 GNF, le kilo. Certains bouchers vendent à 32.000 GNF, au marché d’Enco 5 par exemple au lieu de 30.000 GNF à Matoto. Quant au kilo du sucre, il coûte 6.000 GNF ou encore 265.000 GNF, le sac de 50 kg. Il faut dire que le sac de pomme de terre a enregistré une hausse de prix soit 95.000 GNF, autrefois négocié entre 70 au 75.000 GNF.

Bien que les prix soient plus ou moins stables, cela ne soulagent pas les ménages. Car, pour Bountou Camara, « le mois de Ramadan demande assez de repas à préparer. C’est la dépense quotidienne carrément multipliée par trois. Les gens mangent plusieurs repas après la rupture : la bouillie, le riz et la sauce, le plat du soir, et sans oublier le déjeuner », explique-t-elle. Et de rajouter : « Il faut que les prix baissent. Contrairement aux années précédentes, je trouve que les prix n’ont pas trop exagéré mais, il faut que le gouvernement intervienne auprès des commerçants pour nous aider à supporter les charges pendant ce mois bénit », dit-elle.

Un commerçant interrogé sur les prix fantaisistes observés pendant l’approche du mois saint de Ramadan, Mamadou Diallo, grossiste répond : « Ce n’est pas notre souhait de fatiguer les fidèles musulmans, on veut bien diminuer les prix mais si le gouvernement diminue les taxes à la douane uniquement pendant le mois de Ramadan. Comme ça, chacun sera content et nous les commerçants ainsi que les pauvres dames qui pleurent devant nos boutiques en longueur de jour », indique-t-il.