Aussitôt mandatés par le président de la République Joseph Kabila, les gouverneurs des provinces ont commencé en début de semaine les consultations politiques au niveau de leurs entités respectives. Le franc-parler caractérise ces rencontres, qui sont destinées à préparer un prochain dialogue politique au niveau national.  Dialogue inclusif, respect de la Constitution, enrôlement des jeunes devenus majeurs, non au découpage précipité des provinces : un peu partout en République démocratique du Congo, les consultations politiques enregistrent ces revendications.  A Kisangani, dans la province orientale, les différentes communautés demandent de tenir compte des besoins réels des populations. « Oui au dialogue, mais non au gouvernement de cohabitation susceptible de conduire à un glissement du mandat présidentiel », ont dit les jeunes de Lubumbashi au Katanga. Selon leur porte-parole, ces jeunes exigent également un calendrier électoral consensuel et la libération, avant tout dialogue, des prisonniers d’opinion, dont plusieurs originaires du Katanga.

Dans le Nord-Kivu, des organisations de la société civile appellent à la vigilance pour empêcher le glissement des mandats tant redouté. Cependant, peu d’engouement pour ces consultations à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental et bastion de l’opposition. Là, l’UDPS, l’UNC et leurs alliés ont invité la population au boycott.