Située au quartier Manquepas, dans la commune urbaine, la bibliothèque municipale se trouve aujourd’hui en mauvaise posture. Tel est le constat fait par la rédaction locale de Guinéenews sur place.

Mais en dépit de tous les efforts louables fournis par les autorités municipales dans le cadre de sa reconstruction, cette bibliothèque reste aujourd’hui peu fréquentée pour ne pas dire abandonnée par les lecteurs qui sont abonnés à seulement deux mille cinq cent francs guinéens par an.

Sa reconstruction en 2008 avait été une satisfaction chez les véritables lecteurs qui voulaient suffisamment se former, histoire de mieux manipuler avec aisance cette langue de molière.

Ce manque de fréquentation continuelle est considéré par bon nombre d’observateurs comme une démission totale de ces lecteurs, quand on sait que la lecture comme le disait l’autre « est la nourriture de l’esprit ».

Mamadou Boye Bah, bibliothécaire nous explique : « la non fréquentation de cette maison pourrait s’expliquer par le fait que la technologie est développée comme l’Internet qui fait qu’aujourd’hui les enfants s’intéressent plus à la lecture. Nous sommes en manque aussi de certains documents relatifs à la littérature africaine, les livres de mathématiques ; la bibliothèque n’est pas du tout plafonnée ce qui relance automatiquement le débat sur la non climatisation des salles ».

« Au moment où je vous parle, les élèves guinéens de façon générale ne veulent absolument pas se former, ils ne lisent pas, ils préfèrent rester dans les quartiers pour parler de la politique qui ne les concerne même pas, chose qui est déplorable pour un pays qui souhaite avoir des cadres représentatifs ; la recherche active dans les bibliothèques doit être un souci majeur pour tout apprenant conscient », a-déclaré Abdoulaye Camara, élève de la 12è année au lycée Kénéndé.

Un lecteur rencontré  dans ladite bibliothèque, Alpha Sanoh se dit déçu : « les jeunes guinéens ne lisent pas, c’est pourquoi nos cadres sont mal formés ; d’ailleurs ils considèrent la bibliothèque comme un véritable lieu d’enfer ».

Pour le moment les responsables de cette maison du livre demandent un SOS aux autorités pour son équipement.