C’est le titre de l’éditorial du Nouvelliste. Il y a tout juste un siècle, les États-Unis ont débarqué à Haïti et l’ont occupé pendant 19 ans, rappelle le quotidien. « Un siècle plus tard, c’est le monde entier qui est au chevet d’Haïti à travers une mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies. Les États-Unis demeurent cependant la puissance dominante sur l’échiquier haïtien », constate le Nouvelliste.

Le journal poursuit : « Les prétextes du début du XXe siècle sont les mêmes qu’au début du XXIe siècle pour nous imposer la présence de troupes étrangères sur notre sol : nous ne pouvons pas vivre en paix entre nous, nous représentons une menace pour la stabilité de la région. Quand on regarde les statistiques, Haïti n’est ni le plus violent, ni le plus volatile des États du monde. Nous avons le malheur d’être situé géographiquement là où nous sommes et d’avoir un voisin puissant. Cela dure depuis un siècle et rien n’indique que la perspective changera dans les années qui viennent », selon le Nouvelliste.

Selon la presse américaine, les deux pays entretiennent des relations pour le moins complexes. « Les Haïtiens aiment avoir un visa américain pour voyager, mais ils n’aiment pas que ce pays s’immisce dans leurs affaires ». Ces propos d’un blogueur haïtien sont reportés par le Miami Herald. Selon le journal, des spécialistes ont longtemps débattu de l’impact qu’a laissé l’occupation américaine. Un historien interviewé par le Miami Herald est catégorique : cette occupation fut un échec. « Au lieu de coopérer avec les Haïtiens, les Américains les ont dominés », affirme Herold Toussaint. D’après le Miami Herald, un petit groupe de manifestant a voulu marquer le centenaire en marchant à Port-au-Prince vers l’ambassade américaine.

Kerry : « Ne me donnez pas de leçons ! »

L’accord nucléaire avec l’Iran a provoqué mardi 28 juillet 2015 un échange musclé entre John Kerry et quelques députés de la Chambre des représentants. Ça s’est passé hier lors d’une audition du secrétaire d’Etat devant la commission des affaires étrangères. Une audition que le site Politico décrit comme « très tendue ». Et en effet, le ton est vite monté lorsqu’un député républicain a pointé l’attitude laxiste de la Maison Blanche à l’égard de l’Iran qui agirait selon lui comme un « crocodile ou un requin ». « Vous représentez l’Amérique », a lancé cet élu à John Kerry.

Le diplomate et ancien sénateur, piqué au vif, a aussitôt répondu : « Monsieur le député, j’ai combattu pour mon pays depuis que je suis sorti de l’université ! Ne me donnez pas des leçons sur ce sujet ». Et John Kerry de se mettre presque à crier, selon Politico : « Cet accord empêche l’Iran de se doter d’une arme nucléaire. Quelqu’un pourrait m’expliquer comment ce serait possible sans cet accord ».

10 ans après le passage de l’ouragan Katrina

« L’ouragan est parti depuis longtemps, mais Katrina est encore une catastrophe pour la Louisiane », écrit USA Today. Le journal a enquêté à La Nouvelle-Orléans, dont 80 pour cent ont été inondés. Des milliards de dollars ont été dépensés pour reconstruire les maisons et les infrastructures, mais c’est loin d’être fini. En cause, selon le journal, l’ampleur des dégâts, mais aussi une gestion peu efficace des travaux.

Une autre ville américaine ravagée non pas par une tempête, mais par le déclin économique, c’est Détroit. Le Washington Post publie sur son site internet des portraits des habitants de « Motor City », tirés d’un livre qui vient d’apparaître. La photographe a rencontré ceux qui ont été frappés de plein fouet par la crise : retraités, chômeurs, drogués, prostituées. Comment vivre à la marge d’une ville qui agonise ? Les images sont poignantes, à recommander !

« C’est la guerre civile dans les favelas »

Lui aussi a été un marginal, le rappeur brésilien Criolo, actuellement en tournée en France. La presse brésilienne publie une interview de ce musicien engagé. C’est à lire dans Carta Capital. Beaucoup considèrent Criolo comme le meilleur rappeur du Brésil. Interrogé sur la situation dans les favelas (d’où il est lui-même originaire) il se montre très inquiet : « Ce qui se passe dans les favelas, c’est une véritable guerre civile ».

Interrogé sur sa tournée européenne, il affirme qu’elle n’est pas trop fatigante : « Je n’ai pas envie de me reposer. Nous on vient d’une réalité où on demande tous les jours à Dieu de rester vivant. Donc il faut profiter de la vie ! »