CONAKRY- Le rapport fourni par le Gouvernement guinéen est alarmant ! Le Ministre de la fonction publique et celui de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ont révélé ce jeudi 6 août quelques statistiques liées à l’utilisation des faux diplômes au sein de l’administration publique.

Lors du dernier concours de recrutement de médecins au compte de la fonction publique guinéenne, sur les  2 000 postes à pourvoir il y a eu 18753 candidats.  A Conakry,  le nombre de diplôme non authentique s’élève  à 722 au niveau des médecins. L’enseignement technique a enregistré 519 faux diplômes.

Face à cette situation, le Gouvernement guinéen a tiré la sonnette d’alarme tout en promettant d’engager une lutte sans merci contre l’utilisation des faux diplômes au sein de l’administration publique.

« Certains candidats, au lieu d’envoyer leurs dossiers  dans leur Université pour  légaliser, ils envoient chez un greffier en chef. Qu’est-ce qu’un greffier en chef a à valider  un  diplôme universitaire ? » s’est interrogé le Ministre guinéen chargé de la fonction publique,  Sékou Kourouma.

Des faux arrêtés d’engagement à la fonction publique ont également été décelés selon le Ministre Sékou Kourouma.

« Il  y a le jeu des faux diplômes à chaque organisation de concours. C’est une course ouverte aux faux diplômes. Cette fois,  nous avons pris les taureaux  par les cornes pour aller à la chasse contre les faux diplômes.   On est encore loin du compte », a indiqué le ministre en charge de la fonction publique

De son côté, le Ministre guinéen chargé de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a insisté sur la gravité de l’utilisation des faux diplômes.

« Lorsqu’on  laisse passer ces choses-là, on risque de retrouver des gens qui vont par exemple exercer illégalement la profession de médecin. Voilà les dangers que courent les populations », souligne le Ministre Damantang Albert Camara.

 

source:africaguinee  (BAH Aïssatou)