Après deux ans de séjour à l’étranger, le leader du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), Lansana Kouyaté, a été investi sans surprise ce jeudi comme le candidat de son parti lors des élections présidentielles d’octobre.

A l’issue de son congrès national électif, le PEDN, classé quatrième lors du précédent scrutin présidentiel, a procédé au renouvellement de ses instances dirigeantes et à l’investiture de son candidat aux prochaines compétitions et ce, avant la campagne électorale.

Fort de sa confirmation à la tête de sa formation politique, l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté a, dans un discours d’une vingtaine de minute, fustigé la gouvernance actuelle.

D’un ton ferme, et s’adressant à des partisans acquis à sa cause, Lansana Kouyaté a laissé entendre que l’unité nationale qui est la source de toute paix et de tout progrès est aujourd’hui en lambeaux. « Il ne suffit pas d’en faire le constat. Il s’agit de faire émerger les dangers réels qui en sont les conséquences. Il s’agit aussi de proposer des solutions ».

Pour Lansana Kouyaté, ce qui manque à la Guinée, c’est la solidité des institutions républicaines qui ne devront être l’appendice d’aucun pouvoir accapareur et tentaculaire.

En plus d’institutions, M. Kouyaté précise que la  Guinée manque également d’imagination pour sortir des inutiles lamentations sur le sort d’une jeunesse désœuvrée et désabusée, par de démagogiques promesses sans lendemain, alors  que, rajoute-t-il, le pouvoir se plait de dire que la jeunesse est l’avenir de la nation ».

Pour l’ex premier ministre, un pays sans respect des lois et des libertés fondamentales n’est que portion de terre hantée par le laisser-aller qui fait de la Guinée, un pays de chienlit ».

Présent à l’investiture de Lansana Kouyaté, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a promis de soutenir Lansana Kouyaté au cas où ce dernier arriverait au second tour de la présidentielle du 11 octobre 2015.

« Je suis candidat à l’élection présidentielle, mais si elles sont transparentes, Lansana Kouyaté est un véritable adversaire à moi », a-t-il martelé, ajoutant que c’est aussi un ami.

« Pour Kouyaté, le combat politique ce n’est pas la  haine, ni la violence. Il a l’ambition comme moi de participer à la construction de ce pays, à la réconciliation de ses fils et à l’unité des régions.  C’est mon adversaire mais nous partageons beaucoup de valeurs », dit-il.

Pour Cellou Dalein Diallo, l’alternance est possible en Guinée. « Nous sommes tous déterminés pour qu’il y ait l’alternance en 2015.Si nous voulons tous y arriver au sein de l’opposition, on connait les règles qu’il faut appliquer pour aller à l’alternance. C’est de sécuriser nos votes et d’être unis derrière celui qui arrivera au deuxième tour du scrutin présidentiel ».