Après l’inculpation depuis Ouagadougou du capitaine Dadis par le pool de juges dans le dossier du 28 septembre, la capacité de la justice guinéenne à pouvoir le juger ainsi que tous ses co- inculpés sans aucune interférence, est la  question que beaucoup de Guinéens se posent  aujourd’hui.

Interrogé sur cette préoccupation au cours de la rencontre qu’il a eue avec la presse ce jeudi 27 aout 2015, le président de la République a affiché une grande confiance dans la justice guinéenne qui doit pouvoir, espère-t-il, faire honneur à l’Afrique en montrant sa capacité à juger ces atteintes aux droits de l’homme pour que le continent ne soit plus obligé d’envoyer quelqu’un à la Haye.

‘’La Cour Pénale intervient par défaut. C’est-à-dire lorsque les juridictions nationales ne peuvent pas juger un citoyen, c’est en ce moment que la Cour Pénale s’empare du dossier. Nous avons mis en place un pool de juges guinéens. Il y a plus de 13 personnes qui sont inculpées y compris des gens qui sont à la Présidence. Il revient aux juges de décider qui est coupable, qui ne l’est pas. Ils ont entendu combien de témoignages ? Une personne inculpée ne veut dire coupable. Mais les gens inculpés, qu’ils soient président, paysan…, ils ont droit au même traitement’’, expliquera le président Alpha Condé qui espère que la justice guinéenne fera honneur à l’Afrique en étant capable de juger les atteintes aux droits de l’homme et que cela permettra de ne plus envoyer quelqu’un à la Haye.

Il revient librement à la justice guinéenne, sans ingérence aucune, de faire son travail, a-t-il enfin commenté.

J M