La 23ème session du comité des Nations Unies pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur ouvre ses travaux ce lundi 31 août pour s’achever le 9 septembre 2015, à Genève. Les Seychelles, le Cap Vert, le Timor-Leste et la République de Guinée sont au programme de cette session qui doit examiner les mesures prises par ces quatre Etats pour donner effet à la Convention qui compte à ce jour 48 pays membres.

La République de Guinée qui figure les 1er et 02 septembre 2015 à l’agenda de cette session a déjà fait parvenir, il y a quelques semaines, son rapport initial à Genève aux 14 experts du comité chargé d’examiner l’application par l’ensemble des Etats parties des clauses de cette convention qui visent à empêcher l’exploitation des travailleurs migrants, tout en imposant des normes internationales pour la protection desdits migrants. Ce rapport qui fera l’objet de discussions pendant 48 heures au Palais Wilson de Genève, contient les éléments de réponses fournis par notre pays au répertoire de questions qui avait été, au préalable, envoyé par le comité onusien en charge des questions de protection des migrants aux autorités guinéennes.

La délégation guinéenne à ces travaux sera dirigée par le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, Khalifa Gassama Diaby attendu ce lundi après-midi à Genève.

Il est à noter que ce Comité tiendra aussi une réunion informelle avec des représentants d’organisations non gouvernementales et d’institutions nationales des droits de l’homme qui présenteront des exposés sur la situation dans les pays dont les rapports seront examinés au cours de la session.

L’après-midi du 8 septembre 2015, ledit comité célébrera le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la convention en organisant une réunion-débat sur l’évolution de la situation de violations des droits de l’homme des travailleurs migrants et des membres de leurs familles, les défis auxquels sont confrontés les États et les nouvelles approches pour répondre au mieux à cette évolution dans le contexte des flux de migrants irréguliers en Méditerranée, la situation des travailleurs migrants dans les pays du golfe et le sort des enfants sans-papiers dans les Amériques.

Les statistiques onusiennes précisent que plus de 232 millions de migrants, notamment des travailleurs migrants, des réfugiés, des requérants d’asile, des immigrés permanents et autres, vivent et travaillent dans un pays dont ils ne sont pas originaires.  Ils représentent près de 3% de la population mondiale.

 Cissé Aboubacar, correspondant diplomatiques