Hier, 9 octobre 2015, un peu avant 11h, le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, a frôlé le pire. Alors que l’attaque contre le domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo était en cours, le chef du gouvernement a eu la très mauvaise idée de passer devant.
Les militants de Cellou, sans doute exaspérés par leur face-à-face avec les agresseurs, ont pris le chef du gouvernement à partie dès qu’ils ont aperçu son véhicule.
Encerclé, menacé, invectivé, le cortège de Mohamed Saïd Fofana a échappé de peu au lynchage.
Alors que les sur-excités étaient sur le point de se jeter sur lui, accusant Fofana d’être l’instigateur de l’attaque contre le domicile de leur mentor, les gros bras ont usé des grands moyens pour sauver cette autorité. Ils ont tiré en l’air à balles réelles pour apeurer et disperser les assaillants.
Le chauffeur de la grosse voiture officielle s’est ainsi frayé un chemin et s’est sauvé, suivi en trombe par les pickups bourrés d’agents de sécurité.
Le pire a été évité de justesse. Il aurait pu y’avoir un carnage. La sécurité aurait sans nul doute usé de ses armes à feu s’il était porté atteinte à l’intégrité physique de Mohamed Saïd Fofana.

J M