4794055_7_d54f_le-president-malien-ibrahim-boubacar-keita_e2d46acf2c4c53ec8748b04559aa6563-ibk-hollande-mali-france-600x400

Deuxième et dernière journée en France pour le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Il se rend ce jeudi après-midi au mémorial de Douaumont, près de Verdun, où reposent plusieurs milliers de soldats maliens mobilisés auprès des troupes françaises lors de la Première Guerre mondiale. Mais avant ce déplacement, le président malien était ce matin à Paris aux côtés de son homologue François Hollande. Il a participé à une conférence internationale pour la relance et le développement du Mali.

Ce jeudi matin, le président IBK s’est offert un long plaidoyer pour la reconstruction du Mali au point d’ailleurs, pour l’anecdote, d’être prié amicalement de raccourcir son intervention. Ibrahim Boubacar Keïta a insisté en particulier sur la nécessité de poursuivre l’effort politique, qui a abouti à la signature de l’accord de paix en juin dernier, par un effort aujourd’hui économique.

Une paix qui n’est pas sous-tendue par des mesures de développement n’est pas digne de ce nom, a-t-il expliqué : « La paix n’a pas de sens s’il n’y a pas de développement dans la paix. Quelle ne serait pas cette paix-là qui ne ferait pas l’eau potable de nos enfants ? Qui n’ouvrirait pas d’écoles à nos enfants ? Qui ne ferait pas que Kidal soit une capitale à l’instar de toutes les capitales aujourd’hui avec un aérodrome, avec une aérogare, digne du XXIe siècle et digne du Mali ? Et quelle serait également cette singulière paix qui n’assurerait pas désormais une liaison régulière et rapide entre les différentes régions du Mali, entre le Sud et le Nord, entre Kidal, Gao et Tombouctou ? »

La France promet 360 millions d’euros d’aide

« Notre chance aujourd’hui est unique, a insisté le président IBK, ne la perdons pas ». Ibrahim Boubacar Keïta a donné également des gages financiers. Il s’est tourné directement ce matin vers son ministre des Finances, qui était dans la salle, pour lui demander de trouver toutes les contributions nécessaires pour alimenter le fonds de développement durable que le pays s’est engagé à créer.
François Hollande a rappelé de son côté que la France resterait en « première ligne » aux côtés du Mali, avec l’octroi de 360 millions d’euros dont 80 pour le Nord, sous forme de prêts et de dons.

« Nous voulons intervenir sur tout le territoire », a souligné le président français qui a cité plusieurs projets : la santé à Mopti, l’éducation à Gao, le développement rural à Ségou ou encore le développement local à Kidal. L’accompagnement économique est fondamental a aussi rappelé le président français, sinon, les mêmes causes produiront les mêmes effets.