En marge de l’assemblée ordinaire de l’UFDG ce samedi, Cellou Dalein Diallo, a accusé le ministre délégué des guinéens de l’étranger, Sanoussy Bantama Sow, d’être l’instigateur de l’arrestation des nouveaux dirigeants de la délégation spéciale de Maréla dans Faranah.

« Aujourd’hui, nous souffrons en raison, bien entendu, de la confiscation de notre victoire et de la tenue, non pas des élections transparentes mais de la mascarade électorale. Nous souffrons aussi des violences qui sont infligées à nos représentants à N’zérékoré, Koundara, Banankoro, Mamou, Faranah, presque partout en Guinée », dit-il.

Revenant sur ce qui s’est passé à Maréla située dans la ville de Faranah, le chef de l’opposition indexe nommément le ministre Sanoussy Bantama Sow, d’en être l’instigateur.

« On a procédé à l’arrestation des responsables de l’UFDG de Maréla pour les déférer devant les tribunaux parce que M. Bantama Sow en a décidé ainsi. Or, ces pauvres gens n’ont rien fait. Ils sont aujourd’hui en prison. Le secrétaire général de la section et deux autres membres de la section de Maréala devaient être installés comme dirigeants de la délégation spéciale de Maréla », confie M. Diallo devant ses militants.

« Cela ne veut pas dire que nous allons reculer. Non, nous ne reculerons pas. C’est pourquoi, je vous dis de garder le calme parce que le combat exige désormais à une meilleure stratégie adaptée à la nouvelle situation créée par M. Alpha Condé et ses courtisans ».

Continuant, Cellou Dalein Diallo n’a pas caché sa tristesse. « Je suis triste de voir tant de personnalités, qui assument des responsabilités dans la république : les ministres, les gouverneurs, les préfets, les juges, les officiers supérieurs, les sous- officiers, tout ce que la Guinée compte comme institution administration, se mobiliser pour commettre le vol et soutenir le mensonge, c’est honteux pour la Guinée. Aujourd’hui, nous n’avons plus de repères, ni de recours. Il faut que nous intégrions cette réalité dans la définition de la stratégie que nous devons mettre en œuvre pour lutter.  Même la société civile est inféodée. Nous sommes un pays où il n’y a plus de repères… ».

« A Mamou, les gens sont unanimes à reconnaître que depuis l’indépendance de la Guinée, on n’avait jamais assisté à une mobilisation aussi grandiose pour accueillir votre leader. Pourtant, on nous avait dit que Mamou est achetée à cause de quelques rues bitumées, quelques bâtiments rénovés et la corruption généralisée. Lorsque nous étions allés à Mamou, nous étions fiers des populations de ma ville de Mamou… »

« J’ai dit aux ressortissants de Mamou, quand ils sont venus me réitérer leur confiance et leur détermination à continuer le combat, je leur ai dit qu’à l’UFDG, nous ne nous battons pas pour chercher des sacs de riz, un confort matériel, des positions dans l’administration mais nous voulons vivre dans un pays de paix, de justice et de sécurité »

BTA Bah