Les agents de la police routière et les jeunes rabatteurs (cockseurs), cherchent leurs quotidiens, de nos jours, dans le transport urbain, sous le pont du grand marché de Madina dans la commune de Matam en plein cœur de Conakry. Ils profitent  toujours des arrêts de taxis et de munis bus (mangbana) pour obtenir des billets de 500 ou 1.000 francs guinéens dans les mains des chauffeurs.

C’est le cas du jeune Mamoudou Barry rabatteur (cockseur), âgé de 39 ans, rencontré  sur le pont du grand marché de Madina qui témoigne. «Au lieu de rester assied à la maison ou au tour du thé durant la journée dans le quartier, j’ai préféré pratiquer ce métier de rabatteur (cockseur) pour faire face à mes besoins quotidiens. J’ai honte à mon âge de demander à mes parents de me soutenir financièrement, puisse qu’il ya mes jeunes frères à la maison ».

Pourtant le travail de rabatteur n’est pas sans conséquence explique le jeune homme car il est exposé aux risques d’accidents de route. Mais il préfère braver tous ces risques pour  avoir de quoi subvenir à ses besoins. « A chaque fois qu’on voit un taxi ou un muni bus qui arrive, on se précipite derrière pour faciliter la recherche des passagers pour le chauffeur. Une fois fini de remplir le taxi ou le muni bus, on reçoit 500gnf ou 1.000gnf de la part du chauffeur. A la fin de la journée, je peux gagner 20.000gnf, 25.000, 30.000gnf

Il est à signaler que les agents de la police routière qui retirent des billets de 500gnf et 1.000gnf dans les mains des chauffeurs à chaque arrêt n’ont pas pu se prêter à nos questions. Ils sont visibles un peu partout dans la capitale Conakry sous le pont du grand marché de Madina où ils arnaquent généralement les conducteurs.

Jacob Kpézé Guilavogui pour sinceryguinee.com

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