Décidément, il ne se reformera jamais, toujours égal à lui-même, droit dans ses bottines d’impénitent râleur qui met à découvert ses propres maladresses, synonymes d’aveux de non clairvoyance et démasque toujours ses batteries, à grand renfort de soufflante, qui se dégonfle toujours comme une grosse baudruche ! Patatra !

 Piqué à, on ne sait à quelle tarentule, auréolé, grisé, encore dans les vapes du succès de son dernier combat de dernier mohican, et comme à son habitude, chaque fois qu’il lui prend d’aller tailler bavette avec la base, il a encore débagoulé, il a encore déblatéré et mis les pieds dans tous les plats. Là-dessus, rien d’étonnant, rien de nouveau sous le soleil des tropiques. Mais encore bon sang de Dieu, avait-il seulement besoin, de venir ainsi, toiser, prendre à rebrousse-poil, et voler dans les plumes de ceux-là mêmes, aussi grâce à qui, cette victoire qui semble l’enivrer, a été rendue possible, même si, il est vrai qu’elle est à mettre, d’emblée, au compte du peuple, de la plèbe, au milieu de laquelle, se retrouvent aussi ces grands artisans de celle-ci. Attention à cet élan pernicieux d’ingratitude précoce. Que ceux-ci et d’autres guinéens, qui après avoir aussi mouillé la chemise sous le soleil et la pluie, rêvent d’un destin ministériel ou autre, je ne vois pas en quoi cela devrait importuner, outre mesure. Encore qu’en dernier ressort, il vous revient le pouvoir discrétionnaire de nommer qui vous voulez, de révoquer qui vous voulez comme vous l’avez fait en dégommant Dr Mahmoud Cissé, El Hadj Abdoulaye Diassy et son adjoint, pour n’avoir pas été dignes des fonctions à eux confiées et de la confiance, placée en eux. Je dis, je signe et persiste, vous n’aviez aucunement pas besoin de vous en prendre à eux. Qu’ont-ils fait pour mériter un tel traitement somme toute humiliante ? C’était maladroit, c’était désagréable, c’était petit. C’en était tout autant, sinon pire, en accommodant deux de vos anciens soutiens, de toutes pièces. Ce qui compte après tout et qui vaille aux yeux de tous, c’est votre capacité, cette fois-ci, à rassembler les guinéens au-delà de tous les clivages, de manière à provoquer l’électrochoc, ce qui compte, ce sont les choix intelligents qui vous serez amené à faire, conformément à vos volontés tintinnabulées de trancher avec le passé. Mais qu’on se le tienne pour clairement dit désormais, plus d’excuses pour vous, vous ne saurez désormais invoquer votre défunt frère, pour dire s’il avait été là, vous connaissez assez suffisamment désormais les cadres guinéens qu’il vous est interdit de vous louper cette fois-ci, c’est vous-même qui l’avez dit. Le peuple observe et attend, c’est au pied du mur qu’on juge le bon maçon. Précédemment, à maintes fois, vous nous avez promis un gouvernement de ceci, un gouvernement de cela, en vain, il n’en a été rien de tout cela. Vous nous avez servi et resservi les mêmes, comme à un bal de pompiers, où on prend les mêmes et on recommence. Le peuple jugera de l’orientation que vous voulez donner à votre second mandant, par le choix de votre prochain premier ministre. Le tigre ne clame pas sa tigritude, le tigre bondit sur sa proie et dévore! Généralement, oui, on connait la suite des soufflantes dont vous seul avez le secret. Elles sont le plus souvent sans lendemain, sauf s’il est arrivé que vous ayez fondamentalement changé entre temps, pour devenir un homme libéré et affranchi de toutes pesanteurs, ainsi que vous rendent les suffrages de vos compatriotes. Verra qui vivra ! Comme Coué, moi j’attendrai de voir avant de croire. Sur la question qui turlupine tous les humains, celle des menaces terroristes, vous menacez de fermer les écoles franco-arabes. Le voile, un épouvantail pour vous. Je dis ceci : il y a lieu Monsieur le président, d’avoir une approche toute autre. Car là, il ne s’agit pas d’une question qui se règle par des décisions annoncées à l’emporte-pièce. Il faut de la hauteur, il faut une approche holistique. Dans le cadre d’une croisade coordonnée avec le reste du monde. Autrement, par vos annonces hâtives, vous ouvrirez, par votre maladresse, la fameuse boite de Pandores, et mettrez, vous-même, le feu aux poudres. Attention ! A force de crier au loup, il finit par se montrer à vous !