« Elhadj Cellou m’a chargé de vous annoncer officiellement, en accord avec la direction nationale, que nous allons faire notre retraite ! Les responsables du parti à tous les niveaux, nous allons nous retrouver sous forme de séminaire, pendant 2 jours, pour tirer les leçons. Nous allons ainsi voir qu’est-ce qu’on va faire de l’UFDG ? Qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui n’a pas marché ? Nous allons nous retrouver pour parler du fonctionnement du parti et tirer les leçons de toutes les élections, sans complaisance. Nous allons faire l’autocritique et préparer à partir de cet instant 2020 », a annoncé Docteur Fodé Oussou Fofana.

C’est à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire de ce samedi 19 décembre 2015, à la quelle un reporter de Guineematin.com a assisté, que le vice-président de l’UFDG, Docteur Fodé Oussou, a annoncé aux militantes et militants de son parti cette tenue « très prochaine » d’une retraite de la direction nationale du parti pour tirer les leçons des dernières élections et dégager les perspectives pour la présidentielle de 2020.

Sur l’opportunité de telles assises de son parti, Docteur Fodé Oussou Fofana a expliqué : « Pendant cette année 2015, on a vu des enfants voter, des fonctionnaires impliqués dans le processus et même des militaires. A partir de cet instant, la situation politique a changé, nous devons nous aussi nous adapter et savoir ce qu’on fait. Nous allons continuer le combat, mais quel genre de combat, nous allons le faire ? ».

N’ayant pas évoqué le nom de Bah Oury, qui a réclamé ces assises au lendemain des élections présidentielles, Docteur Fodé Oussou Fofana a estimé que tous les responsables de l’UFDG doivent y participer. « A votre nom, tous les responsables du parti, nous allons nous retrouver pour tirer les leçons et prévenir l’avenir. Quand on est grand, on est grand. Un grand parti a l’obligation de se retrouver et tirer les leçons. C’est ce qu’on va faire parce que nous sortons d’une élection qui est tout, sauf une élection. Nous allons faire ce séminaire parce que nous avons l’obligation de défendre le peuple de Guinée », a-t-il dit.

Pour l’opposant, son parti est la seule alternative face à la dictature que le régime Alpha Condé exerce sur les Guinéens depuis 2010 : « Le peuple de Guinée ne compte que sur l’UFDG, nous sommes de l’opposition. Il n’y a pas de démocratie sans opposition. Le guinéen est obligé de choisir, où tu es de la mouvance, où tu es de l’opposition ».

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