Riek Machar, l’opposant du président sud-soudanais Salva Kiir, a rencontré lundi soir le président ougandais Museveni. Une entrevue à l’invitation de Museveni selon Machar, qui s’est déroulée très tard dans la soirée car le président ougandais est en pleine campagne électorale. Ce n’est donc que mardi qu’ils se sont exprimés sur les issues de ce rendez-vous.

C’est dans l’ouest du pays où Yoweri Museveni faisait campagne que Riek Machar a rencontré le président ougandais.

Un rendez-vous placé sous le signe de la réconciliation, a déclaré le chef de la rébellion sud-soudanaise : « Le président de la République et moi-même nous sommes accordés pour travailler à débuter une nouvelle page dans les relations entre les mouvements fraternels du NRM et du MPLS dans l’opposition, ainsi qu’entre les leaders de ces mouvements ».

Réconciliation

L’Ouganda avait déployé des forces armées au Soudan du Sud en décembre 2013 en soutien au président Salva Kiir. Des forces toujours présentes à la frontière entre les deux pays. Une intervention contre Riek Machar qui était entré en rébellion armée. « Quand le conflit a commencé, les forces armées ougandaises ont interféré et soutenu le gouvernement. Elles ont présumé que nous avions commis un coup d’Etat. Mais le président Museveni lui-même au sommet de l’Igad a déclaré aux autres leaders qu’il n’y avait pas de coup d’Etat à Juba mais qu’il y avait des combats », a-t-il souligné.

Riek Machar espère la levée de l’état d’urgence et reste inflexible sur la question des 28 Etats voulus par Salva Kiir. Aujourd’hui, il est surtout venu demander l’aide de l’Ouganda pour l’application concrète des accords de paix signés en août dernier. Ce à quoi le président Museveni a répondu qu’il était « disponible pour soutenir toutes les initiatives de paix pour stabiliser le Soudan du Sud ».