Quelques jours avant la visite historique du président Barack Obama à Cuba, on spéculait aux Etats-Unis sur ce dernier, s’il pouvait mettre pression sur Cuba afin d’améliorer la situation des Droits de l’Homme. Mais si nous faisons une comparaison sur l’historique Droits de l’Homme dans les deux pays, nous nous apercevrons que c’est plutôt les Etats-Unis qui devraient apprendre de Cuba sur le Droit de l’Homme.
La déclaration universelle des Droits de l’Homme est formulée par deux catégories différentes : d’une part les droits civils et politiques et d’autre part les droits économiques, sociaux et culturels. Dans la première catégorie se trouve le Droit à la vie, à la libre expression, à la liberté de religion, le droit a une justice équitable, à l’autodétermination, à ne pas recevoir des tortures, de traitements cruels à la détention arbitraire.
Les droits économiques, socioculturels comprennent le droit à l’éducation, aux soins sanitaires, à la sécurité sociale, à l’assurance contre le manque d’emploi, à une rémunération a la réduction de la mortalité infantile, telle que la prévention, le traitement et contrôle des maladies et le droit à un syndicat et à la grève.
Le gouvernement américain critique les droits civiles et politiques à Cuba en même temps ignore son accès universel au logement, ç la santé et à l’éducation, ainsi qu’une rémunération de maternité et l’égalité de salaires garantis.
En même temps le gouvernement américain a perpétré de graves violations des droits humains sur le sol cubain, comme la torture, des traitements cruels et les détentions arbitraires à Guantanamo. Et depuis 1960, les Etats-Unis ont clairement interféré dans le cadre des droits économiques de Cuba et son droit à l’autodétermination a travers l’embargo économique.
L’embargo économique à Cuba, converti en blocus économique dans l’actualité, a été commencé par le président Dwight D. Eisenhower pendant la guerre Froide en réponse à une note circulaire de 1960 écrite par un fonctionnaire de haut niveau du département d’Etat.
Cet objectif a grandement échoué, mais le blocus de châtiment a entravé la vie à Cuba. Cependant, malgré cet effort inhumain, Cuba garantie à sa population une gamme notable de droits humains.
A Cuba, la santé s’appui beaucoup plus sur la prévention que le traitement, en partie dû à un accès limité aux médicaments a cause du blocus américain. En 2014, la revue de Médecine Lancet affirmait que si les acquis de Cuba dans le cadre de la médecine pouvaient s’étendre à un grand nombre de pays qui ont un revenu bas et moyen, la santé de la population mondiale se transformerait dans le bon sens.
L’éducation est gratuite, même celle supérieure car c’est un droit universel. Cuba dédie la plus grande proportion de son PIB que n’importe quel autre pays du monde. Si les enfants ne peuvent pas aller à l’école, ils sont pris en charge à la maison par des professeurs mobiles. Plusieurs écoles aux parents qui travaillent et ne comptent pas sur l’appui des parents pour s’occuper de leurs enfants après les classes et avant de commencer le matin les cours. Les études supérieures en médecine sont gratuites. Il ya 22 facultés de médecines, par rapport à 3 facultés qui existaient en 1959 avant le triomphe de la Révolution.
Les élections pour le parlement cubain (l’Assemblée Nationale) ont lieu à chaque cinq ans et les élections pour les assemblées municipales chaque deux ans et demi. Les délégués de l’Assemblée Nationale élisent postérieurement le conseil d’Etat qui nomme à la fois le conseil des Ministres d’où sort élu le président.
Droits du travail, la législation cubaine garantie le droit de créer ou de s’affilier de forme volontaire aux syndicats qui, sont légalement indépendants et autonomes dans leurs financements. Ils sont indépendants du parti communiste et de l’Etat et son financés par les quote – parts de leurs membres. Les droits du travail protégés par les syndicats comprennent un contrat écrit, une semaine de travail de 40-44 heures et 30 jours de congé annuel payé dans le secteur public.
Les syndicats ont le droit d’interrompre n’importe quel travail qu’ils considèrent dangereux. Un accord syndical est requis pour les licenciements, les changements dans les horaires de travail, les heures supplémentaires et le rapport annuel sur la sécurité au travail. A Cuba, les syndicats jouent aussi un rôle politique et ont le droit constitutionnel être consulté sur la législation du travail, ainsi que de proposer de nouvelles lois à l’assemblée nationale.
A Cuba, les femmes sont majoritaires parmi les juges, les avocats, les scientifiques, les travailleurs techniques et de la santé publique et professionnelle en général. Cuba se trouve en premier lieu de la classification de l’indice mondial des Mères des pays sous développés élabore par l’ONG Save Children. Les femmes ont droits à neuf mois congé de maternité avec le salaire complet, suivis de trois autres moi avec 75% du salaire. Le gouvernement finance la planification familiale et l’avortement, donne une grande importance au soin prénatal et offre des logements maternels aux femmes avant l’accouchement.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2013 l’espérance de vie des femmes à Cuba était de 80 ans et 77ans pour les hommes. La probabilité de mourir entre 15 et 60ans était de 115 entre 1000 pour les hommes et 75 pour les femmes.
A cette même période, l’espérance de vie féminine aux Etats-Unis était de 8ans et 76 pour le sexe masculin. Par rapport à la probabilité de mourir dans cette bande serait de 128 et 76 respectivement.
L’hypocrisie du gouvernement américain quand il tante de donner des leçons à Cuba sur les droits humains en niant lui-même beaucoup de droits humains basiques à ces propres citoyens est flagrante. Les Etats-Unis devraient enlever le blocus. Obama devrait fermer Guantanamo et le retourner à Cuba.

Ibrahima Sory Bangoura