Il s’avère normal,  que nul ne peut ignorer cet état de fait au sein de l’Administration guinéenne. Un fait presque devenu une mœurs à laquelle bon nombre de cadres s’accoutument sur cette pratique ignoble pour le bon fonctionnement de notre appareil d’État.

Certes, la lenteur de la fonctionnalité de l’Administration guinéenne reste encore un sujet d’actualité auquel plusieurs observateurs et analystes s’inquiètent. Toutefois, l’on s’aperçoit évidement qu’au sein de la bureaucratie guinéenne on observe un rythme plus ou moins lent, non seulement sur le cheminement des dossiers au niveau de la hiérarchie, mais également une espèce de rupture de la continuité de l’État, ce, en ce qui concerne le respect strict des contrats ultérieurement signés par des gouvernements précédents.

Plus-que jamais devenu une routine, le manque de l’éthique et de discipline dans les services de l’État ont entrainé d’énormes maux embarrassants la prospérité structurelle, au sein de l’ossature administrative en occurrence : l’affairisme, la lenteur dans les circuits de commandement, le laxisme, l’arrivisme et vient s’ajouter à cela la corruption qui gangrène l’appareil administratif.

Un triste constat,  qui empoisonne le développement socioéconomique et structurel de notre beau pays. A qui la faute ? est-il besoin de signaler, qu’une administration performante incarne l’image d’un peuple y compris le pouvoir exécutif. Comment pourrait-on avancer avec une telle option ?

Quand on sait bien qu’elle constitue la vitrine de l’appareil de l’État. Ainsi, avec le projet de la création d’une école nationale d’administration guinéenne, beaucoup de problématique et de défi pourrait cependant être un chantier pharaonique, non seulement pour la restauration de la valeur, de l’éthique et de la déontologie dans les services publics mais aussi permettre de revaloriser les partenariats techniques et mieux outiller davantage la fonction publique et ses démembrements.

Certes, cela ne peut se concrétiser, sans pour autant manifester une volonté réelle pour la prise de conscience professionnelle et bien attendu promouvoir l’insertion des jeunes cadres dans les services étatiques pouvant amorcer la dynamique du  changement et de bâtir de nouvelles forces pour le rayonnement de notre service commun.

L’esprit d’équipe et la formation partagée à l’égard de tous les fonctionnaires sans distinction, basée sur le mérite et le dévouement devrait également être un cheval de bataille pour les décideurs guinéens.

Par ailleurs, s’agissant de la lutte contre la corruption bureaucratique, nombres de dispositifs doivent impérativement être pris en compte en vue de pallier à ces dysfonctionnements, notamment : rehausser la grille salariale des fonctionnaires, appuyer les organes disciplinaires des différents services, veiller également sur le suivi et l’acheminement des courriers au niveau supérieur ; l’assiduité et la ponctualité des cadres de l’État au service et renforcer davantage la formation accompagnée par des bourses d’études.

Face à ces multiples défis, l’exécutif à travers son département de la fonction publique, de la modernisation de l’Administration devrait mettre sur pied des plates-formes permettant de répondre aux critères universels de la gestion de l’administration publique et bien attendu cultivé l’esprit patriotique gage de tout épanouissement pérenne.

AM