Souvent perçu comme l’un des meilleurs moyens à accéder une  vie décente, l’industrie du football n’épargne guère la jeunesse, qui aujourd’hui ne laisse cette couche indifférente à vouloir éternellement postuler pour le ‘’ cuir rond’’. Une pratique qui attire inéluctablement ces jeunes ambitieux qui optent pour ce métier considéré comme le sport roi.

A en croire certains observateurs, ce choix aura négativement impacté sur l’avenir scolaire des adolescents, laissant derrière eux de multiples atouts auxquels l’école aurait dû les offrir.

En effet, pour mettre ses thèses en évidence, il suffit de faire un tour d’horizon au sein des équipes informelles de la place, en vue de corroborer ses faits. Certes, ils sont des milliers à abandonner l’école au profit du cuir rond, parce que n’y rêvent pas à un lendemain radieux. D’autres par contre, pensent que le football représente tout pour eux.

Face à cela, on assiste à la pratique de l’école buissonnière, la fréquentation des milieux sportifs qui s’accroit au grand dam des parents qui financent  leurs études dans le seul but de les voire obtenir  un jour en main.

Par ailleurs, ce choix plus ou moins controversé, ne sourit cependant pas à tout le monde quand bien même, certains n’ont nullement de chance d’atteindre leur objectif, c’est-à-dire se hisser à l’élite du football professionnel et bien attendu être au rendez vous des grands.

Autre souci lié à cette préférence sportive, est celle de la pauvreté qui, souvent les empêche cruellement d’avoir les marges de manouvre permettant d’accéder aux centres de formations, également à se doter des équipements sportifs pour des idéaux souhaités.

Amadou bangoura élève au collège 1 Donka reconnait que « le football est devenu de nos jours, un enjeu planétaire qui pousse les jeunes à s’investir en la matière. Personnellement, je préfère poursuivre mes études, décrocher mon baccalauréat, que de me lancer dans le football. Ainsi, après les études, on peut virer vers la carrière footballistique. Mais jamais, je n’abandonnerai ma formation intellectuelle , gage certain de la réussite d’un homme ».

Ousmane Keita, aussi élève au lycée Donka note que son souhait le plus ardent « c’est de devenir un footballeur professionnel au niveau international et surtout servir mon drapeau guinéen. Si bien que l’industrie du cuir rond nous permet d’amasser des sous et de s’enrichir évidement.

Ce qui permet d’ailleurs certains joueurs d’avoir des contrats de publicités et aider les siens à sortir de la pauvreté » a-t-il expliqué.

A la lumière de ce phénomène, force est de constater que l’abandon scolaire au profit de football, connait une recrudescence sans précédent, empêchant ainsi de nouvelles générations à bien poursuivre leur parcours scolaire en vue d’appartenir un jour à la classe des élites ou des intellectuels du pays pour bien défendre les intérêts de toutes les populations guinéennes.

Amara Touré