NRguinee: Pouvez-vous, vous présenter aux fidèles lecteurs ?

El Bangou : Je me nomme Bangoura Yaya ‘’El Bangou’’ de Kindia pour fans. Je suis artiste compositeur et chanteur. Je suis enseignant de profession malgré ma qualité d’artiste du peuple.

 Vous êtes artiste compositeur et chanteur, peut-on savoir comment tout à commencer ?

El Bangou : Tout a commencé à bas âge vers les années ‘’1968-69’’ au Camp-Boiro, parce que mon père fut de garde républicaine. Je suis fils de feu Soriba Bangoura et de M’Bambé Soumah, j’ai fait mes études primaires à l’école primaire de Camayenne. J’ai passé l’examen et je suis rentré au collège technique de Donka vers les années ‘’70’’. Après  l’agression, j’ai passé mon baccalauréat unique en 1977-78 et je suis admis à la faculté des sciences sociales de Donka.

Dans un premier temps, on m’avait muté vers maths-physiques et j’ai refusé de faire les maths-physiques. Puisqu’à l’époque, quand on fait deux (2) ans dans une classe, on t’oriente dans une école professionnelle. Donc, je fus muté à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI) de Conakry. Et pour ne pas que j’étudie pour zéro, j’ai décidé de faire trois (3) ans de formation rapide et je suis sortie en 1982 pour enseigner.

 Réellement, en quelle année, Yaya Bangoura a commencé à chanter ?

El Bangou : J’ai commencé à chanter avec un orchestre dans les années 1971 et 1972. C’était dans l’orchestres ‘’Boiro Bande’’, les membres de cet orchestre étaient des amis de mon père. Donc, j’ai appris à chanter auprès des amis de mon père. C’est la première promotion avec la compagnie du chef d’orchestre Mamadou Gnesse, Toupou, M’Bemba Koulandjan, papa Kouyaté, le papa de Kabinet Kouyaté et de Moriké Kouyaté, paix à leurs âme. Moi, mon maître fut M’Bemba Koulandjan Bangoura, chanteur dans le Boiro-Bande.

Dans combien d’orchestres Yaya a-t-il évolué ?

 Après Boiro-Band, j’ai appartenu à Demba orchestre. Lorsque Demba avait fait l’accident à Dakar, pour l’immortaliser, un orchestre fut créé en son nom et c’est ainsi qu’on à formé ce groupe appelé ‘’Demba orchestre’’ avec mes amis de Cameroun cité. Moi, j’étais au Camp-Boiro et Solis un ami lui, était à la Camayenne avec les Pierre Fernandez qui faisaient le groupe Camayenne  Sofa, les Aboubakr, Sékou Camara et tant d’autres.

Après que le Syli Authentique m’a piqué, après m’avoir vu chanter dans une organisation. Puisqu’avant, on organisait les compétitions artistiques inter-quartier au niveau du 6ème arrondissement. C’est là que je fus recruté par N’na Yakhoumba, la maman de Yakhoumba Sékou et de Lamine Ninja pour l’orchestre traditionnel du Camp-Boiro. Celle-ci était mariée à un des amis de mon père qui était Sabougnouma ; lui aussi, chantait. Je fus recruté par cette maman qui m’à mis devant la situation et ce jour lorsqu’on animait pour la clôture du 6ème arrondissement à la permanence Fédérale de Conakry 2, le Syli Authentique animait avant même  son baptême de feu, il m’ont vu et m’ont recruté et j’ai commencé les répétitions et ils m’ont donné le répertoire. Combien de temps avez-vous passé au Syli authentique ?

J’ai fait parti du Syli Authentique de  1972 en 1975. On a fait plusieurs morceaux  d’où, les morceaux : André, Fabara, Bessöma et tout ce qui s’en suit. Egalement, j’ai fait un passage dans Camayenne Sofa avec Jean Baptiste Williams ‘’Jeannot Willy’’ en 1982.

Après le dernier festival de1982, je suis resté neuf (9)  et je me suis retourné encore dans le Syli Authentique.

 Dans votre carrière musicale, quel est le morceau qui vous a plus marqué et pourquoi ?

El Bangou : C’est le morceau André, parce qu’André à été notre marraine, elle était prête à faire tout pour nous quelle que soit la situation. Elle à été la première marraine de la République de Guinée après les années ‘’58’’.

 Pour une anecdote, si j’ai accepté le morceau André, c’est parce que je me rappel aussi le jour qu’on est parti me chercher à l’école en tenue et en plastic, on est venu m’embarquer dans l’avion pour Labé vers les années 73. J’ai voyagé avec un seul complet ce jour la, c’est quand je suis rentré que Madame André m’a payé quelques complets pour que  je puisse jouer à cette cérémonie de clôture.

Vous avez été remarquable par votre qualité d’artiste, aujourd’hui, la maladie vous fait rare sur le marché de disque. Il y a –t-il des personnes qui ont pensé à vous ?

El Bangou : Je ne peux finir d’en citer. Mais, je cite quelques uns en commençant par l’actuelle première Dame, Hadja Djéné Kaba, qui m’à donné deux  fois, le billet d’avions pour Dakar. Il y a Fodéba Isto Keira, secrétaire générale du ministère des Sports de la Culture et du patrimoine Historique, Pascal Feindouno, ex sociétaire du Syli, Lamine Diao, Kerfalla ‘’Person’’ Camara (KPC), président du Groupe GUICOPRESS, Baïdy Aribot, député, Almamy Kabelè Camara, ministre de la Sécurité, Antonio Souaré, Président de la fédération guinéenne de football, Alhassane Condé, ex ministre de la Décentralisation lui, je l’appelle mon papa, Mama Kassory lorsqu’elle était à la primature, maitre Kouyaté de l’intendant. Sans oublier Idiamine, Filan Traoré au Camp-Samory, il Konco Touré. Pour mon évacuation il y avait la direction des forces de santé qui ont fournit beaucoup d’effort pour moi. Donc, ils sont nombreux et je les remercie tous.

 Il y a-t-il de jeunes artistes qui viennent vous demander de conseils ?

El Bangou : Oui, il ya beaucoup de jeunes artistes qui viennent me voir ; il y a le jeune 16-2 avec qui, je viens même de faire un tube pour la fondation KPC, le tube est avec lui, peut être ça lui fera du bien.

 Avez-vous des Projets futurs ?

El Bangou : J’ai beaucoup de projets ; mais, le premier est abord ma santé. Sinon, il n’ya pas de problème, j’ai 45 ans de carrière musicale. Donc, chanter n’est pas facile mais avec un bon entretien, le maintien est possible. À toutes les manifestations culturelles de Guinée Yaya est toujours présent même à l’état malade.

Votre message à l’endroit du public mélomane.

El Bangou : Le public guinéen doit compter d’abord sur nous. Nous, nous sommes venus après  la génération de Demba. Donc ce que je peux dire à la nouvelle génération, c’est de bien veiller sur le texte des morceaux. Vous savez  quand un morceau n’a pas de sens, de sujet franc, n’a aucun développement radieux pour au moins donner satisfaction à l’auditoire, ça passe à côté. Donc, ils doivent beaucoup travailler et bien soigner les textes. Et quant à mes fans, ils peuvent toujours compter sur moi car, je vais toujours servir la culture guinéenne jusqu’à la fin de ma vie.

BIS