C’est dans un environnement cordial que s’est tenu la conférence de presse du collectif des avocats de Toumba ce lundi 8 mai à la maison de la presse de Conakry. Le commandant Aboubacar Diakité alias Toumba extradé le 11 mars dernier de Dakar et entendu par les juges d’instruction et le ministère public le 28 mars 2017, se trouve dans une situation dégradante dans sa cellule à la prison centrale de Conakry, martèle ses avocats.

Dénonçant ses conditions de détention extrêmement archaïques, Me Paul Yomba Kourouma n’a pas mâché ses mots face aux multiples tares auxquelles leur client est confronté. Soucieuse de ce manque de droit, la partie défense, dénonce également le manque de d’impartialité de la justice guinéenne, lorsqu’on sait que, les différents inculpés en dehors de ce que nous venons d’évoquer, occupent des fonctions officielles. Ces individus, se promènent, côtoient les victimes et jouissent la pleine liberté, pourquoi pas Toumba, se désole t-il.

Par ailleurs, au cours de sa déclaration, Me Yomba souligne l’interférence du président de la république Alpha condé, dans un entretien accordé au quotidien la ‘’ Libération’’ «  beaucoup de gens sont cités dans cette affaire sont innocents » dénonce t-il. Car ces derniers demandent l’inculpation du président de la république, puisse qu’il en sait quelques choses, ont-ils réclamé. Face à cela, le parquet général a opposé un silence. Puisse que la présomption d’innocence pèse sur tous les inculpés y compris Toumba, il est important de faire valoir le droit pour tous.

Certes, le commandant Aboubacar Diakité, « vit dans l’isolement, il ne peut voir que sa sœur et son père, le minium vital est quasiment absent » édifie Me Yomba Kourouma.

Il souhaite poursuivre ce combat pour la manifestation de la vérité, à moins que les escadrons de la mort ne les emportent, prévient l’avocat. Il dénonce ainsi, une stratégie tentant à le fatiguer, perturber sa mémoire, à lui torturer, puisse que nous sommes déjà en présence d’un déni de justice.

De son coté, Me Aboubacar Sylla explique, le manque de volonté politique, la charte de crime de Nuremberg et l’article 8 de la charte de Rome sont guère prise en compte à l’égard de leur client, sans oublier la discrimination à laquelle Toumba fait face. Ils se retirent pour plusieurs raisons : le manque de volonté étatique, l’absence de courage des magistrats guinéens et autres constituent les causes de leur retrait provisoire. «  Ceci est désormais notre forme de protestation, de ne pas croire que notre client jouisse un traitement digne de nom ». répond Me Lanciné Sylla

Amara Touré

Nous y reviendrons