La grande traversée des passagers clandestins guinéens, semble de plus en plus s’accentuer au cours des dernières semaines au large de la méditerranée. Le sentiment de voyager vers l’eldorado européen nourrit davantage l’ambition des milliers de jeunes guinéens, parfois au péril de leur vie.

Soucieux d’avoir un lendemain radieux, la classe juvénile guinéenne, généralement appauvrit ou encore sans aucune situation stable en matière d’emploi, se cherche de manière à s’expatrier en Europe ; pensant atteindre l’objectif.

Certes, dans la plupart des cas, ces candidats à l’exil sont relativement encouragés par leurs camarades, frères et autres qui ont déjà franchi la mer, se trouvant plus ou moins dans un état satisfaisant dans leurs pays d’accueil.

Pour la petite anecdote d’un migrant « mon histoire est presque atypique, voire pitoyable. Après avoir obtenu mon diplôme de licence en philosophie à l’université de Julius Nyerere de Kankan en 2013, je suis resté pendant des mois sans pouvoir gagner un seul stage, ma pauvre mère en trimant pour avoir de quoi se nourrir, est affectée par le virus « Ebola » en 2014, elle fut victime de cette épidémie y compris 4 membres de ma famille. Ainsi, lorsque les services chargés de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola m’ont recruté, nous étions payés 100.000 fg/mois. Ce qui m’a permis de bancariser, cette économie m’a également permis de chercher des réseaux requis pour traverser vers la mer libyenne. Cet épisode douloureux auquel nous avons été confronté, m’a servi d’expérience et de leçon, heureusement je me suis en sortis, aujourd’hui je vis à Dortmund en Allemagne. Au bout de six mois, j’ai le privilège d’avoir un séjour allemand, ce grâce au concours d’un jeune allemand que j’ai fais la connaissance là. En dépit de ces multiples péripéties, j’ai à mon tour incité mon ami d’enfance à emprunter cette même voie, tout en lui rassurant la bonne traversée, aujourd’hui il vit aussi en France. Au regard de toute cette entrave, nous restons confiants et courageux. L’immigration est un mal nécessaire, elle regorge des dangers et d’ennuis, mais avant tout, on est des hommes, et il est important des fois de risquer, sans le risque, pas de plaisir. » Explique-t-il.

Ce feuilleton rocambolesque se dessine à longueur de journée, presque dans la plupart des  quartiers défavorisés en guinée en particulier à Conakry.

Actuellement, les sensibilisations sont a pied d’œuvre et les velléités  d’emprunter cette voie ardue incite encore des milliers de jeunes guinéens.

Ams Touré