Vers l’identification des principaux besoins en matière de consolidation de la paix en Guinée. La Guinée a subi les contrecoups des guerres civiles et conflits dans les pays frères voisin, les effets importants et contrecoups manifestes de ces violences y demeurent encore, aussi bien sur la vie politique, économique que sociale du pays. Et, que des menaces pèsent aujourd’hui sur notre avenir avec la montée de la radicalisation et des extrémismes, et la perturbation des communautés liée à l’augmentation des flux migratoires, mais aussi d’un mouvement notable des populations à l’intérieur du territoire national, notamment l’exode des populations jeunes vers des centres urbains déjà surpeuplés et en proie à de violences multidimensionnelles. C’est à ce titre que le ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a organisé récemment un atelier participatif d’analyse des conflits pour l’élaboration d’une stratégie de prévention des conflits et le renforcement de la citoyenneté. Objectif, identifier les principaux besoins en matière de consolidation de la paix en Guinée. Cet atelier de trois a regroupé des membres du gouvernement, des participants venus  des partis politiques, de la société civile, des préfets, gouverneurs, des universitaires, partenaires au développement et beaucoup d’autres personnalités

Durant trois jours, les participants se sont   concertés  autour  des questions sur l’analyse des conflits en Guinée, dans la perspective de la mise en place des infrastructures sociales de paix, de renforcement du civisme et de cohésion nationale. Ces participants ont aussi fait la présentation des conclusions de la revue de la littérature suivie de discussions –processus de validation  questions, mais aussi et surtout de faire la présentation de la clarification des principaux concepts de l’analyse des conflits.

Notre pays a démontré malgré tous les périls qui l’ont guetté et qui le guettent encore, une réelle capacité à assurer une résistance au désastre irréversible. Il nous faut tout d’abord ne pas abuser de ces acquis parfois providentiels, ensuite analyser les raisons profondes de cette réalité et enfin consolider structurellement et politiquement les fondements de ces paradigmes.

Face à ces situations,  Il nous faut également renforcer les alternatives pour les populations confrontées à des défis urgents (pauvreté, pandémies, offre d’emploi insuffisant pour les jeunes, insuffisance des prestations de service en matière d’eau potable, d’électricité, d’assainissement, et autres structures éducatives et médicales.

Se prêtant aux questions des journalistes sur comment permettre au citoyen guinéen de connaître ses droits mais aussi de jouer son rôle dans l’édification d’une démocratie au service des peuples, au service de la liberté et de la justice ?, Comment donner à l’Etat les moyens de sa responsabilité et lui garantir des mécanismes efficients de régulation normative?

Le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté M. Khalifa Gassama Diaby  a fait savoir à la presse que la culture de concertation, de médiation,  de négociation et de prise de décision consensuelle devrait nous guider à structurer nos mécanismes de résolution des conflits, avec le principe de justice, d’équité et de dignité, comme perspective immuable.  Nos systèmes de gouvernance doivent  viser la cohésion sociale, la stabilité, la gestion de la pluralité comme facteurs essentiels de notre démocratie nous a laissé le ministre Diaby.

Poursuivant son intervention, le ministre a dit que dans le règlement des conflits communautaires, certaines « vieilles recettes » ont fait et continuent de faire leur preuve des jeux, des parentés à plaisanterie, le recours aux anciens et aux sages pour rétablir le dialogue, la « palabre ». Nous pourrions ainsi nous appuyer sur ces traditions participatives, les dispositions culturelles des différentes populations mais aussi sur le respect des droits citoyens, promus par les institutions étatiques, afin de renforcer une démocratie réellement fonctionnelle et décentralisée.

L’implication des jeunes dans les réseaux éducatifs formels et non formels doit être encouragée afin qu’ils s’approprient les valeurs favorisant la paix, la culture du civisme, des droits de l’homme, de la solidarité, le respect des différences et la participation à l’effort collectif de développement et de démocratie. Ce dialogue doit bien sûr être intergénérationnel pour ne pas
contribuer à créer de nouveaux fossés.

Selon l’orateur, La Guinée a engagé d’importantes réformes structurelles dans le cadre de la mise en œuvre de Lettres de politique nationale (Lettre de Politique nationale de décentralisation et de développement local.  Comment appuyer ces initiatives pour assurer leur pérennité et maintenir un espace de dialogue ouvert dans chaque communauté pour favoriser la construction d’un ensemble national homogène et démocratique ? Comment les fédérer dans la souplesse afin de préserver la spécificité de chacune de ces infrastructures de paix .Nous avons en nous l’énergie et la tempérance pour impulser une synergie d’action entre les initiatives locales et nationales, tout en participant ou en favorisant des concertations régionales en faveur de la paix.

Clôturant les travaux, le ministre d’Etat ministre Secrétaire général  à la présidence de la République M. Naby Youssouf  Kiridy Bangoura a au  nom du président de la République Pr. Alpha Condé remercié le ministre Gassama Diaby pour la qualité des travaux. Pour lui, l’Etat guinéen  n’est pas seulement le gouvernement .En Afrique généralement par fois nous avons les contraintes et les défis et souvent nous les y perdons .Donc, il est important qu’on ne se précipite pas  les préoccupations des populations. Je voudrais vous rassuré que nos démocraties restent à des goutes c’est pourquoi  nous soutenons le président de la République dans l’esprit de citoyenneté.

Le ministre d’Etat n’a pas manqué de remercier les partenaires pour leur soutien indéfectible tout en leur demandant une doléance afin que la Guinée bénéficie des infrastructures pérennes  pour permettre de défendre les droits .En outre, nous voulons en ce que nos jeunes soient formées pour qu’à l’avenir les cadres compétents soient nombreux dans nos régions pour permettre de trouver les besoins et des préoccupations des citoyens dans la paix.

BIS