Perçu comme l’un des facteurs de l’essor économique et structurel de chaque Etat, la nécessité de mettre en place les structures ferroviaires en Guinée constitue en amont un rôle essentiel pour le décollage rapide d’une nation. Malheureusement, tel n’est pas le cas dans ce pays. Bien avant l’indépendance en 1958, le transport des produits commerciaux s’effectuait à partir de ce canal, et le même processus se suivait jusqu’au soir de la 1ère république.

Certes, au début des années 90, nous assistons à la fermeture progressive de cette activité, entrainant massivement le chômage endémique, l’utilisation à outrance de la voie routière, exposant ainsi les voyageurs au danger des coupeurs de route, pour ne citer que  cela.

L’absence cruelle de voie résulte plus ou moins d’un manque de volonté politique des dirigeants guinéens, en ce sens où, eu regard des gouvernements successifs depuis la dissolution du comité militaire de redressement national (CMRN) en 1993, n’ont pas pris en compte des réalités nationales, les besoins des populations et aussi l’ambitieux projet ferroviaire Conakry-Niger.

Des exigences auxquelles les politiques guinéens devraient efficacement se pencher en vue de faciliter le développement socioéconomique de la nation. Cependant, la dégradation des voiries routières du pays est en grande partie, les conséquences de cette fermeture ferroviaire civil.

Pourquoi ne pas ficeler un projet consistant à promouvoir cette activité ? Ou bien c’est un manque de vision à l’égard l’exécutif guinéen ?

Ce sont autant d’interrogations que bon nombre d’observateurs se posent, sachant que la plupart des dirigeants guinéens, sillonnent le monde entier. Pourquoi cette indifférence qui embarrasse les citoyens ?

Toutefois, à l’heure de la mondialisation, aucun Etat ne devrait se passer de cet outil de transport aussi crucial que majeur en d’assurer d’encourager le service et la sécurité des personnes et des biens.

Le manque de cette infrastructure dans un pays, sous-entend le fonctionnement archaïque des entités publiques, voir privées. Gangrenée par la corruption et le laxisme, le gouvernement d’alors 2005et 2006, en complicité avec certains concitoyens, ont sciemment démonté les rails, dans le but de revendre aux opérateurs économiques.

Soucieux  de cette carence, nombre de guinéens qui veulent l’établissement de cette denrée à l’échelle nationale, traversant aisément tout le pays, surtout en ce qui concerne l’ambitieux projet ‘’ Conakry-Niger’’.

Nostalgique de son âge d’or, Aziz Touré était un ancien conducteur de train explique « lorsque j’étais jeunes, j’étais l’un des conducteurs du trajet Conakry-Faranah en 1980. Son fonctionnement permettait des milliers de commerçants guinéens et africains de circuler aisément et à moindre coût, c’était une sorte de connexion rapide pour l’ensemble des citoyens, sans pour autant se gêner, le service était également fiable. La gare de Dixinn-gare et celle d’Almamya étaient les points focaux d’embarquement. Donc je suis très nostalgique de cette époque, elle m’a permis de connaitre presque le pays. » A-t-il conclu.

En claire, l’absence cruelle du chemin de fer civil en guinée, est plus que jamais un frein pour l’essor socioéconomique et sécuritaire de notre pays, entrainant dangereusement le fiasco dans le domaine du transport public.

Ams Touré