‘’NECESSITE DE METTRE FIN AU BLOCUS ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER IMPOSE PAR LES ETATS-UNIS D’AMERIQUE CONTRE CUBA’’

72EME SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES OCTOBRE 2017

Le blocus américain contre Cuba a été imposé unilatéralement il y a55 ans. Plus de 70% de la population cubaine est née et a grandi sous l’application de cette politique, qui entrave le développement économique de Cuba et constitue une violation flagrante des droits de l’homme de peuple cubain.

Avec sa politique envers Cuba, le président Trump renverse les progrès réalisés dans les relations bilatérales après que le 17 Décembre 2014, les présidents Raul Castro Ruz et Barack Obama aient annoncé le rétablissement des relations diplomatiques et le début d’un processus vers la normalisation des relations bilatérales.

Le blocus a causé au peuple cubain depuis près de six décennies, des dommages cumulés qui s’élèvent à 822 mille 280millions de dollars, compte tenu de la dépréciation du dollar par rapport à la valeur de l’or sur le marché international. Aux prix actuels, le blocus a provoqué des dommages quantifiables de plus de 130 mille 178,6 millions de dollars.

Seulement dans la période d’avril 2016 à juin 2017, le blocus a causé des pertes à Cuba de l’ordre de 4 mille 305,4 millions de dollars. Selon les estimations du Ministère de l’Economie et de la Planification de Cuba, le pays a besoin de 2 à 500 milliards de dollars d’investissements directs étrangers pour réaliser son développement économique. En d’autres termes, le coût du blocus annuel représente pour Cuba environ le double de ce qui est nécessaire pour le développement total de son économie.

Avec le renforcement du blocus, il est de plus en plus difficile pour Cuba d’acquérir des technologies et de l’équipement technique que seuls les Etats-Unis produisent ou qui ont des composants fabriqués par des sociétés ou des filiales américaines. Beaucoup de ces équipes sont nécessaires, par exemple, dans le secteur de la santé publique à Cuba, où, malgré les difficultés, un accès universel et gratuit aux services de santé de tous les citoyens cubains est garanti.

Le blocus à un caractère nettement extraterritorial, qui se reflète entre autres exemples, dans la persécution financière contre les banques de pays tiers et l’imposition de nouvelles amendes aux institutions sur la base de violer les règles établies par le gouvernement des Etats-Unis en relation avec Cuba. Cela a conduit à de nombreuses institutions bancaires de fermer des comptes cubains et à adopter des mesures qui entravent et compliquent le fonctionnement normal du système bancaire sur l’île.

De nombreuses voix s’élèvent contre cette politique, comme c’est le cas de l’organisation ‘’Engage Cuba’’ qui, avec un large groupe d’institution et de personnalités des Etats-Unis, préconise l’élimination du blocus contre Cuba, et ce dans un rapport publié en juin 2017, les mesures imposées par le gouvernement du président Trump empêchent la création de 12 295 emplois à court et à moyen terme et l’investissement de plus de 6 600 millions de dollars.

Le blocus est considéré comme un acte de génocide en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, et comme un acte de guerre économique, conformément à la Déclaration sur les lois de la guerre maritime adopté par la Conférence navale de Londre de 1909.

Cuba réaffirme sa volonté de poursuivre de dialogue respectueux et la  coopération sur les questions d’intérêt commun, et de négocier les questions bilatérales en suspens avec les Etats-Unis sur la base de l’égalité, la réciprocité, le respect de la souveraineté et de l’indépendance de Cuba.

Cuba ne cessera pas de réclamer la levée et l’élimination totale du blocus. Par conséquent, le 1er novembre  2017, le gouvernement cubain dénoncera la résurgence de cette politique et présentera à nouveau à l’Assemblée Générale des Nations Unies le Projet de Résolution intitulé « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des EtatsUnis contre Cuba ».

Cuba réitère sa gratitude permanente à la communauté internationale pour avoir demandé la cessation de cette politique illégale, génocidaire et extraterritoriale, qui n’empêchera jamais le peuple cubain de défendre sa souveraineté et son droit de choisir librement son avenir.