Il y avait déjà un embargo américain sur les armes à Cuba depuis mars 1958, lorsque la guerre entre les révolutionnaires de Batista et de Castro. Le président Dwight D. Eisenhower a imposé un blocus partiel le 16 octobre 1960 et a rompu les relations diplomatiques le 3 janvier 1961.

Le 3 janvier 1962, le décret  présidentiel 3447 a officiellement institué l’embargo total des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et Cuba.

Le 24 mars 1962, le département du Trésor des Etats-Unis annonce l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis de tout produit fabriqué, totalement ou partiellement, avec des produits d’origine cubaine, même dans un pays tiers.

En juillet 1963, le règlement relatif au contrôle des avoirs cubains entre en vigueur, interdisant toutes les transactions avec Cuba et gelant, bien qu’en pratique ils ne soient plus fabriqués.

En mai 1964, le Département du commerce des Etats-Unis a imposé une interdiction totale des envois de nourriture et médicament à Cuba, bien qu’en pratique ils ne soient plus fabriqués.

Le blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba depuis 55 ans est plus long de l’histoire de l’humanité. C’est la plus haute expression d’une politique cruelle et inhumaine, dénuée de légalité et de légitimité pour provoquer la faim, la maladie et le désespoir dans la population cubaine.

Le Ministre des Affaires Etrangères de Cuba, SEM. Bruno Rodriguez Parrila, a dit ‘’ Le 16 juin 2016, le président américain Donald Trump a annoncé à Miami la politique que son gouvernement a décidé d’appliquer à Cuba. Le gouvernement cubain a publié, pour sa part, une déclaration officielle. Aussi les organisations de la société civile cubaine ont fait des déclarations’’.

Le président des Etats-Unis a approuvé, entre autres, les mesures suivantes : l’interdiction des relations économiques, commerciales et financières avec des sociétés américaines avec des compagnies cubaines liées au Ministère de l’Intérieur, l’interdiction de voyage individuel des citoyens américains dans catégorie des échanges «  de peuple à peuple » et un control accru sur les autres voyageurs.

En outre, l’annulation de la directive présidentielle du président Barack Obama en Octobre 2016, étant profondément interventionniste, visant à modifier l’ordre constitutionnel de la République de Cuba, mais a reconnu l’indépendance, la souveraineté et l’autodétermination de notre pays ; au gouvernement révolutionnaire cubain comme interlocuteur légitime et égal et a également proposé une relation civilisée afin de bénéficier les deux peuples.

Cette directive, maintenant abrogée, déclarait également que le blocus est une politique qui a échoué, qui ne fonctionnait pas, qui n’a pas rempli ses objectifs et doit être éliminée. Sans aucun doute, la politique du président Trump marque un revers dans les relations bilatérales. Je prévois que ces mesures auront une incidence sur les relations du gouvernement des Etats-Unis avec l’Amérique latine et les Caraïbes et nuira gravement à la crédibilité de sa politique extérieure.

Ces mesures impopulaires, franchement impopulaires ignorent le soutien de la majorité pour la levée du blocus. Les mesures annoncées ne répondront pas aux objectifs proclamés et coûteront plus d’argent aux contribuables, réduiront les opportunités pour ses entreprises et entrepreneurs par rapport à ses concurrents, feront perdre des revenus et des emplois.

De telles mesures ne tiennent pas compte également de l’opinion écrasante de la majorité du peuple cubain et surtout nuiront aux travailleurs du secteur privé à Cuba. Ces mesures renforcent notre patriotisme, notre dignité, notre détermination à défendre par tous les moyens l’indépendance nationale dans l’esprit de José Marti Antonio Macéo et Fidel Castro Ruz.

Cuba rejette catégoriquement les nouvelles mesures visant à renfoncer le blocus, ce que nous dénoncerons à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, parce qu’il est injuste, inhumain, génocidaire et extraterritorial et viole le droit international et la souveraineté de tous les Etats.

Les nouvelles mesures ne sont en aucun cas démocratiques. Selon des récents sondages aux Etats-Unis 73% des Américains soutiennent la levée du blocus, 63 % des cubains résidents et 62% des républicains eux-mêmes.

Ces mêmes sondages favorisent la normalisation des relations bilatérales en 75%, les trois quarts des Américains ; 69% des cubains résidents et 62% des républicains.

Cuba ne fera pas de concessions inhérentes à sa souveraineté et à son indépendance, il ne négociera pas ses principes ou n’acceptera pas des conditionnalités, comme il ne l’a jamais fait dans l’histoire de la Révolution. Comme il est prévu par la Constitution de la République de Cuba, nous ne négocierons jamais sous pression ou menace.

Il n’y aura pas une directive présidentielle américaine qui puisse torde la direction souveraine de Cuba, tout comme ils ne l’ont pas pu faire pendant plus de 50 ans d’agression, de terrorisme d’Etat, par le blocus, la subversion, et par la guerre médiatique.

Le président Donal Trump, a annoncé la politique de son gouvernement à l’égard de Cuba, qui est un revers dans les relations bilatérales et sape les fondations établies il y a  deux ans pour faire progresser une nouvelle relation entre nos pays, le respect et l’égalité.

Le gouvernement américain a décidé de resserrer le blocus économique, commercial et financier, imposant de nouveaux obstacles aux possibilités limitées que ses hommes d’affaires ont d’échanger et d’investir à Cuba et imposé des restrictions supplémentaires à leurs citoyens pour se rendre à Cuba.

Le gouvernement cubain rejette également la manipulation de la question des droits de l’homme contre Cuba, qui a beaucoup à être fier de ses réalisations et n’a pas besoin de recevoir des leçons des Etats-Unis.

Cuba rappelle que les Etats-Unis n’ont pas la moindre autorité morale pour juger Cuba. Cuba n’acceptera jamais, les conditions ou impositions, ni renoncer à ses principes.

Le Cuba est prêt à poursuivre les négociations bilatérales en suspens avec les questions des Etats-Unis, sur la base de l’égalité et le respect absolu de la souveraineté et de l’indépendance du pays et sa volonté de poursuivre le dialogue respectueux et la coopération sur les questions d’intérêt commun avec le gouvernement américain.

Le peuple cubain poursuivra sa lutte pour parvenir à une société aussi juste que possible. Il continuera à progresser sur la voie des transformations révolutionnaires décidées souverainement par les cubains et les cubains pour la perfection du socialisme.

BIS