La Guinée à l’instar des autres pays du monde, a célébré le 8 mars de cette année 2018, en guise de recueillement aux victimes de la violence conjugales à l’égard de la junte féminine.
Pour la circonstance, les femmes de toutes les catégories socioprofessionnelles se sont réunies à 10 heures au palais du peuple de Conakry, pour commémorer cette date symbolique et historique pour l’émancipation féminine à l’échelle mondiale.
Dans son intervention inaugurale, la ministre de l’action sociale a mis à profit les valeurs qu’incarne la femme guinéenne, sur le chantier du développement social ; avant de mettre un accent particulier sur la violence subit par les femmes au sein de leur ménage respectif.
Cette journée intervient dans un contexte sociopolitique agité par de multiples crises à savoir : la grève du secteur éducatif, les contestations poste-électorales du 4 février dernier et la crise au sein du conseil constitutionnelle, suite au tirage au sort contesté par bon nombre de juge.
Face à ce moment tumultueux, le 8 mars en guinée ne saurait qu’être qu’un évènement de revendication, de lutte pour les droits fondamentaux en vue de solliciter l’égalité totale entre hommes et femmes.
Pour Ramatoulaye Sow enseignante « c’est une opportunité pour nous les femmes, de manifester notre préoccupation sur les différents sujet qui nous interpelle. Je voudrais aussi exprimer mon indignation sur l’état actuel de l’école guinéenne et les conditions médiocres auxquelles nous sommes confrontées, j’appelle à l’esprit responsable et patriote du gouvernement afin de sortir dans cette impasse tant éducatif et institutionnelle » a telle souligné.
Aissatou Camara femme d’affaire « c’est un sentiment de fierté et de considération à l’endroit de la junte féminine, parce qu’elle symbolise l’émancipation des femmes dans divers domaines de la vie active, comme l’intégration des femmes dans les activités socioprofessionnelles à savoir la magistrature, l’armée, la médecine pour ne citer cela. Je profite encore de rendre un vibrant hommage à la brave Mafory Bangoura, qui a tant combattu pour les droits sociaux des femmes guinéennes. » Ajoute telle.
Pour la petite histoire, cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menée sur les continents européens et américains. Le 28 février 1909, une « journée nationale de la femme est célébrée aux Etats-Unis à l’appel du parti socialiste d’Amérique. Ce n’est qu’en 1977 que les Nations unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes.
Toutefois, le 8 mars de cette année se déroule dans un climat socioprofessionnel agité. A la veille de cette journée phare, les femmes de l’opposition ont part à une marche pacifique, scandant ainsi « nos enfants ont besoin de s’instruire, à bas l’injustice et trop de morts c’est trop ».

A Toure