Le jour d’Arafat (la veille de la fête) un véritable mouvement se forme dans les endroits sensés recueillir la foule. Dans les banques, chez les vendeurs de bétails ou encore les marchés et chez les tailleurs tous vibrent au rythme de Tabaski.
En effet, au cours de notre trajectoire de la haute banlieue via le grand marché de Madina jusqu’au centre -ville de Kaloum, nous apercevons l’immense engouement de part et d’autre en vue de se prémunir d’un nouveau vêtement, de bélier et surtout se procurer un peu d’argent afin de bien préparer l’Aïd El Kebir.
Contrairement à la fête de ramadan, il est nécessaire pour tout bon musulman d’offrir un sacrifice au nom d’Allah, ensuite partager aux voisins. Ces pratiques sont le fruit d’une vielle tradition monothéiste, amorcée par le patriarche le prophète Abraham. Chez les vendeurs de bétails, les prix sont relatifs. Chaque mouton requiert la valeur qu’il mérite, c’est-à-dire en fonction de son poids et sa taille.
Evidemment, les coûts varient entre 1.000.000 FG à 1500.000 FG. Pour beaucoup de demandeurs, les préparatifs de tabaski s’annoncent périlleux, quand bien même pour cette année, avec la hausse du prix de carburant, les choses sont devenues dures pour ne pas dire difficiles pour les citoyens lambda.
Certes, en termes logistique, le transport de bétail de l’intérieur à la capitale coûte est extrêmement cher, raison pour laquelle la valeur des béliers est en hausse, indique un vendeur.
Au-delà du commerce, les banques furent submergées par les clients désireux de faire de retraits, histoire de préparer le ‘’ salimafo’’ des tous petits ou des parents. Le même constat se révèle du côté du grand marché de Madina, lieux où se concentre la majeure partie des échanges commerciaux du pays.
Un important mouvement humain s’accentuait par ci-par là. Pour certains, ils sont là pour acheter des vêtements des enfants ; pour d’autres cela représente à la plus belle des fêtes musulmanes, de quoi se réjouir de faire pleins de cadeaux aux pauvres et aux invalides, souligne une femme.
Toutefois, les préparatifs de la fête de Tabaski de cette année 2018, aura été pour nombre de personnes un moment de difficile conjoncture.

A Touré