La Guinée est un beau pays, qui est collationné à des crises sociopolitiques répétitives. Il faudrait sans doute être un statisticien averti pour ressortir non seulement le nombre total de ces crises, plus les chiffres net et clair de gigantesques pertes qu’elles ont engendrées en termes économiques. Il convient de dire qu’elles ont par moments pris des allures insurrectionnelles, au cours desquelles le fonctionnement de l’Etat a été mis à rude épreuve, sans compter les pertes en vie humaine et les innombrables dégâts matériels. En d’autres temps, et certainement sous d’autres voûtes, ces désordres n’auraient pas été possibles. C’est pourquoi, sans aucun esprit partisan, il y a lieu d’admettre que la troisième République est plus susceptible que les deux précédentes à tolérer les manifestations de rue quand bien même elles outrepassent les droits inscrits dans la constitution guinéenne, dans la Constitution guinéenne, au point que cette tolérance est parfois assimilée soit à une faiblesse de nos dirigeants, à l’impunité, soit au laisser –aller.

BIS