La Guinée qui est l’un des rares pays où les statistiques des semences ne sont pas disponibles ou mal connues par le public d’où la nécessité de mener auprès du département de tutelle, des centres de recherche et des projets et programmes en vue de faire un état de lieux et envisager des actions de plaidoyers que la COPAGEN-Guinée (Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain) sur appui financier du CCFFD-Terre Solidaire CNPG, a organisée deux (2) jours d’échange par rapport à ce sujet en vue de renforcer les capacités des membres pour davantage contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans notre pays.
Le présent atelier s’est tenue mercredi, 5 septembre au CNPG de Donka et a regroupé une trentaine de participants venus du département concerné, de l’intérieur du pays et de la sous-région Ouest-africaine pour la redynamisation de ce secteur qui est l’une des bases du développement d’un pays. Il était placé sous le thème : « Une nécessité absolue pour bien gérer notre patrimoine génétique semencière ».
En souhaitant la bienvenue aux hôtes, le représentant de la COPAGEN en Guinée, M. Macky Bah est revenu sur le rôle de la structure. Pour lui, la COPAGEN est un mouvement associatif citoyen regroupant les acteurs de la société civile de l’espace Ouest-africain notamment les huit (8) pays de l’UEMOA plus la Guinée et compte environ 200 organisations de base dont les organisations paysannes, syndicales, des associations des consommateurs et des mouvements de défense des droits de l’Homme. Dans son intervention, l’orateur a noté : « La vision de la COPAGEN est de rêver d’une Afrique où les ressources génétiques gérées durablement sont copropriétés de l’Etat et des communautés locales et sont mises au service de tous pour le bien être des générations présentes et futures ».
Parlant de sa mission, Macky Bah a dit : « La mission de la COPAGEN est d’œuvrer à la sauvegarde du patrimoine génétique africain et à l’utilisation durable des ressources biologiques africaines à travers la protection des droits des communautés locales et des agriculteurs, la régulation de l’accès à la biodiversité et la gestion des risques liés au génie génétique et de toutes les autres technologies hasardeuses susceptibles d’aliéner les ressources génétiques ».
Conscient que l’agro écologie est une pratique agricole qui vise à produire de denrées alimentaires tout en favorisant des services environnementaux en limitant les intrants et les impacts négatifs de l’environnement, le formateur de l’atelier, M. Mamadou Goita a, selon lui, contrairement à ce que certains peuvent penser, cette forme d’agriculture qui consiste à la non utilisation des engrais chimiques, donne beaucoup plus de résultat sans avoir des effets négatifs sur la richesse de la terre. C’est pourquoi, l’orateur a invité les pays membres mais aussi aux participants à bien se concentrer sur les débats du jour pour promouvoir la pratique de l’agro écologie qui est l’un des avantages pour un peu palier au réchauffement climatique.
Les participants à l’image de Mme Aïssata Yattara, membre, ont tour à tour exprimé leur volonté à soutenir les directives de la COPAGEN qui, selon eux, donneront des résultats qui seront à l’avantage non seulement à l’alimentation des populations mais aussi et surtout à la préservation de nos pays contre la déforestation.

BIS