Indépendante il y’a soixante ans (2 Octobre 1958), la République de Guinée a connu successivement trois Républiques de nature plus ou moins semblable. Les premières heures de l’indépendance ont été certes difficiles pour le Régime.
Lorsque la Métropole française avait sévèrement boudé la Guinée, à cause des désaccords politiques, le jeune Etat guinéen était abandonné à son propre sort. Aucuns conseils administratifs et de gouvernance au service du gouvernement français n’était accordé à l’Etat guinéen. Refusant ainsi toute aide bi et multinationale à laquelle, elle pouvait appuyer la Guinée.
Isolé sur le front Occidental, l’ancien président guinéen Sékou Touré (1958-1984) tend la main aux Etats relativement socialistes de l’époque. Le style de gouvernance de type communiste installa, le parti-Etat émergea sur la scène politique guinéenne.
Toutefois, la volonté populaire se traduisait en des idéaux du parti-Etat, d’où le ‘’PDG-RDA’’, la branche nationale du Rassemblement Démocratique Africaine, créée suite à la Conférence de Bamako en 1944.
En avril 1984, une nouvelle page de l’histoire politique du pays commença. Celle de l’avènement de la deuxième République, à sa tête le Colonel Lansana Conté, issu de l’organe Consultatif du Comité Militaire de Redressement National (CMRN).
Un vaste changement politique et économique s’opéra, celui du discours Programme de Janvier 1985 ; établissant ainsi le libre-échange. L’ajustement structurel de l’Etat créa la fermeture de plusieurs unités industrielles du pays, le nombre de fonctionnaires fut réduit.
Du point de vue politique, une nouvelle Constitution a été soumis au référendum en 1990, ce qui entraina l’établissement du multipartisme intégral.
Les premières élections libre et démocratique furent organisées en décembre 1993, deux ans plus tard, les 1ères consultations parlementaires verront le jour, instituant solennellement les 114 députés, une première de la Guinée souveraine.
Certainement, les acquis démocratiques guinéens laissent à penser sur l’édification structurelle des instances politiques et juridiques.
La démocratie quel résultat démocratique en Guinée?
Quelques indicatifs de gouvernance démontrent, quelques traits positifs, surtout en ce qui concerne, la liberté d’expression, l’émergence des plusieurs structures non gouvernementales, à savoir les droits de l’homme pour ne citer cela. Constate M Naby laye Camara juriste.
Après la mort du Général Lansana Conté, en Décembre 2008, nous assistâmes, la flambée des partis politiques en Guinée. L’arrivée au pouvoir en décembre 2010, le Président Alpha Condé hérita également une nouvelle constitution. La troisième République naquit, au sein duquel la cours des comptes et le tribunal Militaire et autre furent introduit.
Aujourd’hui la Guinée une centaine de formations politiques. En dépit de sa mixité, les politiques guinéens n’arrivent guère à mettre en application les bases du développement, en vue de réduire le taux d’analphabétisme, de chômage et bien attendu celui de la pauvreté.
Par ailleurs, avec ces potentialités minières, énergétiques, halieutiques, hydrauliques et touristiques, le pays tarde toujours à emprunté le chemin du bonheur économique, d’où la réduction du seuil de la pauvreté en Guinée.

A Toure