Dans le souci de revaloriser et de promouvoir les activités agricoles en Guinée, l’ONG union de la presse agricole rurale de Guinée (UPARGUI) a procédé ce vendredi 26 Octobre 2018 au lancement officiel de ses activités. La maison de la presse de Coléah a servi le cadre de ce lancement, une importante personnalité venue du paysage agricole et médiatique ont assisté à ce démarrage des projets.
A l’entame, le président de ladite ONG Sékou Soumah a en effet prononcé un discours inaugural axé sur l’engagement de la presse agricole et rurale. Ecartant le football et la politique, UPARGUI s’est penchée sur l’agriculture comme le socle de tout développement.
Poursuivant son intervention, M Soumah a exhorté les compatriotes guinéens à s’investir davantage dans la promotion du secteur primaire à savoir l’agriculture et l’élevage, source de l’autosuffisance alimentaire.
Mettant en exergue leur objectif, il s’agira en outre d’appuyer les paysans guinéens à vendre mieux leurs produits mais aussi à avoir de profits sur chaque produit a-t-il expliqué. Concernant la diversité des structures parallèles, Sékou Soumah identifiera le manque de volonté de certaines ONG à pousser leur objectif. Contrairement la leur, il rassure toutefois, le dynamisme de l’UPARGUI vers une meilleure réflexion vis-à-vis des paysans, afin d’avoir de bonne visibilité en la matière.
Prenant la parole, le Directeur Général de la Radio Rurale de Guinée, Moussa Mory Kourouma avance sur ce conseil « le journaliste agricole ne doit pas faire de Conakry sa demeure ». Dans le même sillage, il recommande les initiateurs à prendre en compte la santé des paysans, aussi recenser les difficultés auxquelles les paysans sont confrontés, endroit par endroit.
Cependant, 34 stations radios rurales couvrent à travers le pays, qui consacre en partie leurs activités sur l’agropastorale et ces paysans sont représentés à la revue annuelle de la radio.
Citant le président de la République Alpha Condé, « l’avenir de la Guinée n’est pas dans les industries minières, plutôt dans l’agriculture », ceci dit, qu’il est primordial de s’y investir dans le domaine.
Il termine par une note de satisfaction et d’encouragement à l’égard des organisateurs de cette rencontre.
De son côté, le Directeur National de l’Agriculture, Mohamed Lamine Touré salut et remercie l’ONG au nom de Madame la Ministre Mariama Camara pour cette initiative.
Touchant les acquis naturels du pays, le Directeur National de l’Agriculture ne soutient ainsi, que la Guinée à toutes les potentialités pour vivre suffisamment sans être à la merci d’un patron des mines ou d’autres. Il réitère aussi, avec la mise en place de cette union, finalement c’est une fierté pour le monde, parce que c’est un gage de développement.
Rappelant quelques ressources minières et pétrolières en Guinée, M Touré accordera d’intérêt qu’aux ressources agricoles surtout en vertu des caractéristiques de chaque région naturelle.
Par ailleurs, Directeur National de l’Agriculture a exhorté les populations à rehausser le mécanisme à l’agrobusiness, autrement dit, créer la richesse à partir de l’agriculture sous le Label guinéen. Poursuivant son grand oral, Mohamed Lamine Touré, dénonce avec amertume le mécanisme du riz importé vers l’Afrique : après la récolte, les quantités qui doivent être misent à la consommation locales seront réservées, en suite une autre quantité destinée à la commercialisation, elle est programmée, ce riz peut rester dans un magasin en Asie deux ans, pour éviter des attaques, ils imbibent avec les produits chimiques, quelques temps après, ils transportent ça dans le bateau et cherche les clients et là ils mettent encore les produits chimiques. Enfin de compte, quand ces riz sont débarqués au port, vous trouverez 80% de produits chimiques, provoquant dangereusement des maladies (diabètes, cholestérols…). Pour lutter contre ça, il faut être indépendant, tout en priorisant notre agriculture, a-t-il martelé.
En comparant les différents régimes du pays, M Touré dira, que l’agriculture a été la priorité pour chaque pouvoir guinéen du 1èr au 2ème jusqu’aujourd’hui, mais manières appliquées sont différentes.
Prenant exemple aux planteurs ivoiriens, Mohamed Lamine affirme que ce sont les plus nantis du pays, qu’il suffit seulement de mettre en place une structure de transformation et de commercialisation.
La conférence a pris fin par une photo de famille

Amara Touré