73ème PERIODE DE SESSIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES, OCTOBRE 2018
Le blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des Etats Unis d’Amérique depuis presque soixante ans, s’avère le système de sanctions unilatérales le plus juste, le plus sévères, le plus prolongé jamais appliqué à aucun pays.
D’avril 2017 à mars 2018, le blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d’Amérique contre Cuba s’est intensifié et continue d’être appliquée dans toute sa rigueur. Cette politique constitue le plus gros obstacle au développement de l’économie cubaine et à la jouissance pleine par le peuple cubain, de tous les droits humains et constitue un grand défi pour la mise en œuvre du Programme et ses objectifs du développement durable à l’horizon 2030.
Les réglementations et dispositions émises en novembre 2017 par les Départements du Commerce, du Trésor et de l’Etat des Etats-Unis, ont créé de plus grands obstacles aux opportunités déjà limitées du secteur des affaires des Etats-Unis à Cuba et ont limité davantage le droit des étasuniens de voyager à Cuba.
Les nouvelles sanctions contre Cuba ont entrainé une diminution sensible du nombre des visites des personnes en provenance des Etats-Unis et ont créé de plus grands obstacles aux relations économiques et commerciales des entreprises cubaines avec des partenaires étasuniens potentiels, ainsi que des pays tiers. Ces mesures lèsent non seulement l’économie de l’Etat cubain, mais aussi le secteur non étatique.
Le renforcement de l’application extraterritoriale du blocus a été l’une des manifestations distinctives du durcissement de cette politique, avec une incidence significative sur les relations internationales de Cuba dans le domaine des finances et du crédit.
Au cours des derniers mois, la traque croissante des transactions financières cubaines, ainsi que des opérations bancaires et de crédit avec Cuba à échelle mondiale, a entrainé dommage importants à l’économie du pays, aux activités commerciales des entreprises et les liens des banques nationales avec la Banque internationale.
Le blocus reste une violation ouverte, flagrante et systématique des droits humains de tout le peuple cubain et s’avère un acte de génocide aux termes de la Convention pour la Prévention et la répression du crime de génocide(1948). Et il constitue une violation de la Charte des Nations Unies et du Droit international et représente un obstacle pour la coopération internationale.
Cuba réaffirme sa volonté de continuer le dialogue respectueux et la coopération dans des sujets d’intérêts mutuels ainsi que de négocier les affaires bilatérales en suspens avec les Etats-Unis, sur une base d’égalité, de réciprocité, de respect à la souveraineté et à l’indépendance de notre pays.
Les Etats-Unis doivent mettre fin, de manière unilatérale et inconditionnelle au blocus injuste qui, depuis presque 60 ans, a imposé de la souffrance au peuple cubain. Cuba ne renoncera pas à ses principes et ne cessera pas de plaider pour la levée totale du blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d’Amérique. Ainsi, le 31 octobre 2018, le gouvernement cubain dénoncera l’intensification de cette politique et présentera, une fois de plus, à l’Assemblée générale des Nations unies, le projet de résolution titré « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des Etats-Unis contre Cuba ».
Cuba réitère son remerciement permanent à la communauté internationale du faite qu’elle exige la cessation de cette politique illégale, génocide et extraterritoriale, ce qui n’empêchera jamais au peuple cubain, de défendre sa souveraineté et son droit à choisir librement son avenir.
Le gouvernement et le peuple cubains espèrent pouvoir compter une fois de plus sur l’appui de votre pays dans sa juste demande de mettre fin au blocus imposé par les Etats-Unis contre le peuple cubain.