Pour la petite histoire, la Guinée a été le premier pays africain à accueillir le Cuba révolutionnaire, la lutte de libération en Guinée-Bissau et au Cap-Vert se renforçant cuba a ouvrir sa première mission militaire en Afrique à Conakry en 1966. Cette mission aidait les mouvements de libération dans d’autres pays africains, notamment en Angola, la République de Guinée aussi, surtout après l’agression du 22 novembre à Conakry en 1970.
Entre Ahmed Sékou Touré et Fidel Castro, le premier contact a eu lieu à Harlem, le quartier historique des africains américains noirs de New-York en 1959, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU où ils s’étaient rencontrés.
Le président Ahmed Sékou Touré est le chef d’Etat à effectuer une visite officielle à la Havane le 14 octobre, après la victoire de la révolution cubaine le 1er janvier 1959. La 2ème visite du président guinéen n’aura lieu qu’au sommet des non-alignés en septembre 1979.
Dans le sens inverse, le commandant en chef de la révolution cubaine viendra à Conakry en mai 1972 en visite officielle d’Etat. Il séjournera à Kankan, Labé, Faranah et Kindia. Et aussi à Freetown le 6 mai 1972. Il reviendra à Conakry en 1973 en août pour le sommet des non-alignés d’Alger. Il se rendra à ce sommet avec le premier ministre guinéen Dr Lansana Béavogui.
Sa dernière visite en Guinée sera les 15 et 16 mars 1976 sur l’Angola avec les présidents Antonio Agostinho Neto et Luis Cabral, en solidarité avec le MPLA. Mais, après l’ouverture de l’ambassade de la République de Guinée à Cuba en juillet 1962 et celle de Cuba en 1961 à Conakry avec comme premiers ambassadeurs Soumah Nabi Issa et Salvador Garcia Aguero, la coopération a débuté par la formation de nombreux cadres à Cuba. Les premiers au nombres de 15 sont arrivés à la Havane en octobre 1961. Le plus grand nombre était formé en Architecture, en médecine et en Agronomie. La formation était un succès dans la coopération entre les deux pays.
A titre d’exemple plus de 400 étudiants étaient partis en 1973 par bateau pour la formation à Cuba, parmi lesquels Mamadou Diallo actuellement représentant de la FAO en Angola, Aliou Diallo vérificateur général, N’Faly Condé conseiller à l’ambassade de Guinée à Luanda. Il a fait partie de l’équipe du reboisement des lieux Saints de la Macca en Arabie-Saoudite.
La Guinée a fourni à Cuba l’espèce de l’arbre de parfum du nom d’ilan-ilang ainsi que des rejets d’anana. Cuba a fait la route de Sandervalia-Kissoudougou. Il avait construit les aéroports de Kankan, Labé et Faranah ainsi que les caches des MIG à l’aéroport militaire de Conakry. Mais, les défis à relever dans cette coopération étaient d’adapter aux réalités nouvelles de la Guinée et de Cuba qui ne peut plus donner gratuitement de nombreuses bourses d’études à tout le monde et surtout les bourses de spécialisation très chères.
La facilité à ceux qui veulent avoir accès à l’enseignement et à la spécialisation privés, surtout en médecine où les médecins formés à Cuba sont pour la plupart du temps des généralistes, dans le domaine de l’éducation, la participation active de la Guinée aux nombreuses conférences mondiales tenues à Cuba est vivement recommandée, la formation des jeunes et des femmes pour l’emploi dans l’agriculture, la culture maraichère dans les villes, et l’artisanat. A défaut de pouvoir les envoyer à Cuba, faire venir les formateurs en Guinée. En guise de conclusion, la Guinée doit déployer des efforts à tous les niveaux pour rehausser l’amitié et la coopération avec le Cuba.
Vive la Guinée et le Cuba

BIS