Sous le thème : 7 enfants sur 10 au niveau national et 9 enfants sur 10 en milieu rural sont privés dans au moins trois dimensions
C’est dans un réceptif hôtelier de la place que s’est tenu l’atelier de restitution de rapport sur la pauvreté des enfants en Guinée sous le thème 7 enfants sur 10 au niveau national et 9 enfants sur 10 en milieu rural sont privés dans au moins trois dimensions. Cet atelier placé sous la présidence d’honneur du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Cheick Sacko, entouré de son homologue de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’enfance, Hadja Mariama Sylla, du représentant de l’UNICEF par intérim, Dr Griy Yogo, Ciré Kadiatou Sanoh, représentante de l’Assemblée Nationale et certains membres du département de l’Action Sociale.
D’entrée, Hadja Mariama Sylla, ministre de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’Enfance a mis l’occasion à profit pour dire que cet atelier se situe dans le cadre de la restitution de l’analyse sur les privations multiples dont souffrent les enfants dans leurs droits fondamentaux dans notre pays.
Pour Mariama Sylla, ministre de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’Enfance, la rencontre d’aujourd’hui résulte d’une analyse pertinente qui nous offre l’opportunité de porter un regard sans complaisance sur les différentes formes d’atteinte aux droits des moins de 18 ans à travers les domaines de l’accès à l’eau, l’assainissement, le logement, la santé, l’éducation et l’information, la prévention contre le paludisme, leur protection contre la violence sous toutes ses formes.
Par ailleurs, la prise en compte multidimensionnelle de la pauvreté des enfants demeure pour nous un défi à relever au regard des engagements régionaux et internationaux auxquels notre Etat est souverainement partie.
Poursuivant son intervention le ministre a souligné que nul n’ignore également qu’en faisant de la croissance inclusive l’alpha et l’oméga de son programme du gouvernement de son excellence monsieur le premier ministre, met ainsi en évidence sa conviction de faire partager par toutes les couches sociales de la Nation les retombées du développement économique de notre pays, avec une attention toute particulière et justifiée aux cibles les plus vulnérables de notre département, c’est-à-dire les enfants.
En convenant avec nous que pour adresser avec davantage d’efficacité les problèmes qui entravent le développement harmonieux des enfants, il importe d’en saisir tous les contours, c’est à ce titre que le ministre a remercié le bureau national de l’UNICEF dont l’appui a permis la description des droits des enfants.
Saluant au passage l’engagement sans relâche dont l’ensemble des membres du gouvernement ont fait montre dans la mise en œuvre du volet social et économique des programmes de développement avant de saluer l’effort des partenaires au développement pour leur engagement dans la mise en œuvre des actions prioritaires en faveur des enfants de notre pays et ce, conformément aux activités de son excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé.
Le représentant par intérim de l’UNICEF Dr Griy Yogo, dira que c’est avec beaucoup de satisfaction que cet atelier de dissémination du nouveau « Rapport sur la Pauvreté des Enfants en Guinée » sur la franche collaboration des membres du gouvernement et l’excellence collaboration de l’ensemble des cadres des départements sectoriels et des partenaires d’appui qui ont contribué à la rédaction de ce rapport.
Cet atelier témoigne non seulement de l’importance de la question qui nous rassemble, mais aussi de l’engagement du gouvernement dans la promotion du bien être de la population guinéenne, notamment des plus vulnérables.
En 2015, la Guinée, a souscrit aux objectifs du développement durable 2015=2030 qui dans sa cible vise à réduire de moitié la pauvreté des hommes, des femmes, des enfants de tout âge à l’horizon 2030. Il est donc opportun pour nous de revisiter la pauvreté des enfants en vue d’une part de mesurer les progrès réalisés mais aussi et surtout mesurer les efforts qui nous restent à faire pour réduire de moitié la pauvreté des enfants d’ici 2030.
Selon toujours Dr Griy Yogo, dans l’approche adoptée dans le rapport MODA sur la pauvreté des enfants, la pauvreté des enfants est analysée sur la base de l’accès à leurs droits fondamentaux notamment l’éducation, santé, nutrition, protection contre la violence, etc. ce qui a le mérite de positionner l’enfant au centre de l’analyse. Les résultats sont sans appel, plus de 2 enfants sur 3 au niveau national et plus de 9 enfants sur 10 en milieu rural sont privés dans au moins 3 dimensions de leurs droits fondamentaux. Cette situation est si grave, que l’atteinte des ODD en 2030 peut être fortement compromise si des investissements conséquents ne sont pas réalisés dans ces domaines prioritaires du développement et de la survie des enfants.
La protection sociale est reconnue comme un outil incontournable pour réduire la pauvreté, la vulnérabilité et les inégalités dont souffrent les populations, notamment les enfants. La bonne nouvelle est que la Guinée dispose aujourd’hui de sa politique nationale de protection sociale, assujettie à un plan d’action. J’en appelle donc au lancement d’un programme pilote de protection sociale en faveur des enfants pauvres que nous pourrons expérimenter dans les 40 communes de convergence, avant une mise à échelle sur l’ensemble du territoire, l’engagement de l’UNICEF pour le bien-être des populations guinéennes et particulièrement des enfants. Nous a laissé entendre le représentant par intérim de l’UNICEF en Guinée

BIS