Au Palais du peuple, c’était le désespoir chez les enseignants grévistes, après trois (3) jours de concertation entre le SLECG et le gouvernement, qui ont tenté, en vain, pour l’heure, de trouver une solution à la crise qui mine le système éducatif guinéen depuis trois (3) mois. Résultat, le SLECG compte passer à la vitesse supérieure, puisqu’il appelle à une ‘’marche générale’’.

Ce mercredi soir, c’est la montagne qui a accouché d’une souris. Le projet de protocole d’accord entre le SLECG et le Gouvernement, annoncé depuis lundi dernier, n’a, pour le moment pas, pas vu le jour. La délégation du SLECG qui s’est rendu au Palais Sékhoutourea, est revenue bredouille au Palais du peuple. Où des centaines d’enseignants attendaient depuis une dizaine la cérémonie du protocole d’accord mettant fin à leur grève.

Ainsi, le bureau exécutif national du SLECG, envisage d’organiser une marche générale, ce jeudi, sur toute l’étendue du territoire national, pour, dit-il, se faire entendre et exprimer la colère des enseignants.

C’est devant une foule d’enseignants, que le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, a demandé aux enseignants de se lever.

« Nous invitons toutes les structures syndicales de l’éducation, notamment le SLECG, à tous les niveaux, de Conakry à Yomou, demain (ce jeudi donc), à une marche générale. » A-t-il lancé.

Dans la même logique, il invite tous les parents d’élèves de les accompagner dans leur lutte.

« Et nous demandons à la population, l’ensemble des cadres, à tous ceux qui savent qu’ils ont des enfants à l’école, de nous accompagner, nous appuyer dans la marche que nous allons commencer dès demain, pour manifester notre mécontentement, notre ras-le-bol de la prise en otage de ce pays par un groupuscule. » A déclaré le patron du SLECG.

Avant d’ajouter : « Plus jamais, nous n’avons le droit d’abandonner notre pays dans des mains des prédateurs qui n’ont aucun souci pour l’avenir du pays. » Insiste Aboubacar Soumah.

À rappeler que cette rencontre, a connu la présence du secrétaire général de l’USTG. Abdoulaye Sow qui, à son tour, a aussi fustigé la ‘’mauvaise foi’’, ainsi que le ‘’manque de volonté’’ de certains cadres dans la résolution de cette crise. Et d’exprimer ainsi tout le soutien de la centrale syndicale USTG au SLECG.

Am Toure