Zénab Bangoura ou la ‘’ Princesse’’ de Wonkifong, est une nouvelle coqueluche qui veut faire valoir son talent dans l’espace musical guinéen. Danseuse de ballet au temps de la Révolution et membre de la célèbre troupe Pèsè. Zénab Bangoura a aussi une somme d’expériences qu’elle a mises en valeur en cuisinant un album intitulé le ‘’ JOUR’’. Un tube de 12 titres non encore livré au marché et qui comporte le morceau phare ‘’Immigration’’ dans lequel l’artiste Zénab lance le cri de cœur par rapport à l’immigration clandestine.
Depuis qu’elle a vu le jour dans son Wonkifong natal, Zénab Bangoura entend se créer un espace sur l’arène musicale nationale. Dès sa tendre enfance, bien qu’étant née et élevée sous le contrôle de ses deux parents, n’a pas connu une enfance heureuse. D’ailleurs, ces derniers (parents) n’ont jamais voulu l’envoyer à l’école. Ils ont plutôt préféré qu’elle fasse le petit commerce ambulant des condiments, un petit plateau hissé sur la tête, déambulant le long des artères du quartier. Ne pouvant plus se soumettre à pareille ‘’corvée’’, elle commence à tirer au flanc. Ce qui va faire chuter considérablement les recettes. La raison à cela est qu’elle se rendait de temps en temps auprès de ses camarades à l’école en qualité d’auditrice libre, et était reçue avec bienveillance par le maître. Face à un tel comportement d’une fillette, ses parents ont décidé de l’envoyer auprès de sa grande sœur à Conakry- quartier Dabomdy Centre où elle va intégrer le ballet de ce quartier. Très tôt, elle fut admirée à travers ses pas de danse. Malheureusement, cela n’a pas duré longtemps. Car à 16 ans révolus, elle est débauchée de la troupe et donnée précocement en mariage contre sa volonté.
De Conakry, Zénab et son nouvel époux s’envolent pour la capitale libérienne, Monrovia. Zénab en profite pour s’inscrire dans une école d’anglais. Parallèlement à ses cours d‘adulte, elle a continué à pratiquer son petit commerce. Chemin faisant, en l’espace de six ans de foyer, trois enfants sont nés et vivement le divorce. La pauvre femme rallie alors Conakry avec ses enfants. La nouvelle vie commence.
Grâce à ses qualités d’artiste, Zénab Bangoura est récupérée en 1996 par la troupe Pésè d’Alkhaly Mohamed Keita, où elle a joué des rôles importants dans certains numéros, tels que ‘’Sago na wobè’’ (vous avez la raison) ; Santos, l’aventurier, Bintimaria et Kéfoudie. Avec ses titres, Zénab a eu du succès.
De succès en succès, Zénab est approchée par l’Unicef en vue de la réalisation des films essentiellement axés sur les maladies sexuellement transmissibles dont le SIDA.
En 2007, Zénab crée sa propre troupe appelée Falakhoui de Guinée ou le respect de la parole donnée. Cette troupe ne durera que deux ans, faute de sponsor.
Après cette dislocation, Zénab est encore sollicitée par Antonio Souaré qui voulait à ce que la princesse de Wonkifong réalise deux bons clips sur son entreprise Guinée-Games et son club Horoya en vantant leurs mérites. Sur les 35 millions de sollicités pour ce travail, Zénab n’a reçu que 3.300 .000 Fg. Ce qui ne l’a décourage nullement. Malheureusement, elle ne bénéficiera d’aucuns finalement. Précisons au passage qu’elle a été empêchée par d’autres personnes tapies dans l’ombre.
Pendant la période d’Ebola, Zénab Bangoura était encore la scène pour jouer sa partition. Là également, elle ne bénéficiera d’aucun avantage.
C’est eu égard tout cela que Zénab a décidé depuis 2006, d’évoluer en solo. Pour y arriver, elle a commencé par réunir les ingrédients nécessaires. Aujourd’hui, l’album est prêt ; mais faute de promoteur, il n’est pas encore sur le marché guinéen. Certes, qu’à sa sortie (dédicace), Zénab pourra conquérir le cœur du public mélomane de Guinée, notamment celui de nos dirigeants, à travers son morceau leader ‘’immigration clandestine’’, un phénomène qui préoccupe aujourd’hui toute l’Afrique est en train de perdre sa jeunesse qui périt dans la Méditerranée et sur les dunes du Sahara.

BIS