Le ministre d’Etat à la Justice, garde des sceaux, Me Cheick Sako a été honoré vendredi dernier par la 9ème promotion LMD du département Droit, de l’Université général Lansana Conté de Sonfonia. A La cérémonie de remise de diplôme au palais du peuple, la dite promotion est baptisée Me Cheick Sako.
Pour la circonstance, une minute de silence a été observée en la mémoire du papa d’un des étudiants décédé mercredi récemment.
Me Cheick Sako, visiblement satisfait et réconforté par cette distinction a déclaré que sa joie est intense, mais il s’agit qu’une étape dans la vie, donc il reste beaucoup à faire. Et d’ajouter : « Après cette cérémonie, certains vont réfléchir sur ce qu’ils devront faire dans l’avenir. Certains voudraient continuer, d’autres voudraient rentrer directement dans la vie active. Et cela voudrait laisser une palette de choix professionnels en tant que juriste. Ceux qui veulent être magistrats, il y a un concours d’entrée au centre de formation judiciaire qui a été rénové et agrémenté, peuvent postuler ».
Le garde des sceaux a également exhorté ces sortants à bousculer, à écouter les anciens, à apprendre auprès d’eux. Car, dit-il « tout ne s’apprend pas dans les livres. C’est bon de mémoriser les ouvrages, mais il est très important d’écouter ce que les anciens vont vous dire »
S’agissant de l’anathème jeté sur certains corps de métier dans notre pays, Me Cheick Sako de marteler : « Il est important que les différents corps de métier soient respectés. Il faut que cela soit une réalité dans notre pays. Si non on n’ira pas loin dans ce pays. Je le dis solennellement ici à l’assemblée nationale. Alors quand on entend le mot étude de droit, les juristes on pense tout de suite à la justice. Il faut que chacun se remette en cause, et travaille consciencieusement pour que ce pays avance ».
« La vie en société, est en effet souvent génératrice d’intérêts entre les acteurs économiques et sociaux. Chacun pense souvent être dans son droit. Et quelque fois, le conflit peut dégénérer en une forme de violence, dont la généralisation peut rendre difficile la vie en commun. Et c’est ce qu’on voit actuellement en Guinée. Quand les gens se font la bagarre à Banankoro, à Siguiri et Boké il y a encore deux jours, les gens qui ne respectent pas la loi dans ce pays, les gens qui donnent les leçons aux autres et plus souvent les gens bien placés ou qui sont riches, voire même des députés, je n’accepterai jamais cela dans ce pays tant que je suis à ce poste, quelle que soit leur position sociale», souligne-t-il
Moussa Fofana Le président de la promotion Me Cheick Sako, dira pour sa part que ça n ‘a pas été facile parce que c’est un fruit d’endurance de trois ans. « Il n’est pas juriste qui veut, mais qui peut, c’est avec beaucoup de soutiens des parents et des enseignants qui nous ont encadrés ».
Alsény Camara, chef de département Droit s’est lui aussi réjoui de la démarche avant d’ajouter que c’est une promotion qui regorge beaucoup de talents. Et cela a été remarqué, dit-il, lors de sa participation à différents concours sur le plan national et international.
A noter que cette promotion a représenté la Guinée en Côte d’ivoire et a été classée deuxième avec la participation de plus de seize pays africains.

Amara Touré