En marge d’une conférence de presse conjointement animée hier par la structure Tidiane Word Music et l’ONG Solidarité féminine, la promesse de Rougui Barry à l’artiste Binta Laly Sow est revenue dans les débats. L’ancienne ministre des Guinéens de l’étranger aurait promis à l’auteure de ‘’Bhouloun Ndjouri’’ un pèlerinage sur les Lieux Saints de l’Islam. Sauf que la promesse n’a jamais été concrétisée. Une attitude que l’artiste a récemment dénoncée via les médias.
Des explications fournies par Mamadou Maz Diallo, le manager de l’artiste, on apprend tout d’abord qu’il s’agit d’une très vieille affaire. Car, elle remonte au temps où Rougui Barry était maire de la commune de Matam. En effet, après s’être réjoui que les rumeurs selon lesquelles que ce serait plutôt Binta Laly Sow qui a décliné l’offre par la suite, il a confié
Il s’avère que Rougui a fait la promesse le lendemain de la fête de tabaski. Elle a dit ‘’l’année suivante’’. Entre temps elle a été démise de ses fonctions de maire de Matam. C’est ainsi qu’elle est partie en France. Donc, elle n’a pas pu respecter ses engagements à cause de certains problèmes. Après, j’ai eu le privilège de rencontrer Mme Rougui Barry lors d’un concert à Paris. Elle avait encore réitéré son engagement, mais jusqu’à nos jours, ça ne concrétise pas. Mais je pense que c’est juste une libre contribution qu’elle voulait faire. Ça n’a rien d’obligatoire
Cette polémique, à coup sûr, est révélatrice des conditions de vie plutôt précaires des artistes guinéens. Autrement, quand on a eu l’aura et la renommée qui sont celles de Binta Laly, on n’est pas obligé de passer par quelqu’un d’autre pour se rendre à le Mecque. Cel est symptomatique de la vulnérabilité dans laquelle peuvent se retrouver les hommes et les femmes de culture en Guinée. De deux choses, l’une. Soit, comme ils clament tous, ils sont victimes de l’ingratitude de la nation et de leurs compatriotes. Soit, ils sont mauvais gestionnaires des revenus qui sont les leurs. Tidiane Soumah, de Tidiane World Music penche plutôt en faveur du premier facteur
Je pense que tous les artistes créateurs ont besoin d’un soutien institutionnel, dans tous les pays du monde. Ici, en Guinée, on a un manque de structuration managériale, de gestion de la vie et de la carrière des artistes, surtout par un manque de niveau de formation. On a de la qualité, on sait chanter mais il n’ya aucune structure pour gérer tes comptes en banque, comment te planifier pour construire une maison et préparé ta retraite. Moi, j’ai aidé Bambino par exemple. il est structuré, il a sa vie et sa maison. Il faut que les structures soient appuyées. Tous ceux qui sont dans la même situation que Binta Laly, Bembeya Jazz, les ballets africains sont notre identité culturelle. On doit les appuyer
Source: ledjely.com (Aminata Kouyaté)