Dans le cadre de la mise en valeur de la lutte contre la corruption, l’Agence nationale de lutte contre la corruption (ANLC), en partenariat avec l’office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (UNODC), a tenu un séminaire de concertation, de l’auto-évaluation de l’application de la convention des Nations-Unies contre la corruption du 27,28 et 29 mai dernier dans un réceptif hôtelier de la place. Contexte : «La mise en oeuvre de la législation, des instruments juridiques, la réglementation en conformité avec la dite convention, étude des lacunes observées et également proposé des réformes au sein de nos institutions en vue de garantir la charte ».
Cette rencontre était présidée par le directeur exécutif de l’Agence nationale de lutte contre la corruption, M. Sékou Mohamed Sylla et M. Samuel Béa, conseiller régional pour la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
A l’entame, M. Sylla, directeur exécutif de la dite Agence a planté le décor sur la nature de la situation de la convention, depuis sa ratification en Guinée en mai 2013. En effet, cet atelier d’avant projet de la loi anti-corruption arrive à point nommé. Il permet aux différentes structures étatiques, d’amorcer les mécanismes d’auto-évaluation de l’application qui sera sans doute soumis à l’institution supranationale et des Etats partis afin d’obtenir des résultats escomptés.
Pour sa part, l’animateur et conseiller régional, Samuel Béa a notamment procédé à un tour d’horizon, sur la présentation, l’éclairage, la réglementation en conformité avec la convention, le cadre législatif et institutionnel depuis son adoption en Guinée, reste encore d’actualité tant au niveau national et international.
Toutefois, le conseiller régional a par ailleurs exhorté les autorités nationales à promouvoir l’indépendance des principes de Jakarta en son article 6, sur l’inamovibilité des membres, des ressources suffisantes, l’immunité, la rémunération et autres principes cardinaux de la dite charte.
Très explicite dans son exposé, Samuel Béa a vivement incité les pouvoirs publics d’établir des lois permettant de freiner la chaine de corruption à tous les niveaux structurels de l’Etat. Une proposition selon laquelle, l’institutionnalisation de l’Agence anti-corruption serait souhaitée.
Toute une pléiade d’échange, de recommandation, d’indication, de prévention et de législation étaient au centre des débats, en vue de mener à bien l’adoption de l’avant projet anti-corruption.
A la lumière de ce séminaire, il convient de signaler, que la question majeure débattue sur cette rencontre de réflexion était sans doute, d’exercer le Comité d’experts chargé de l’auto-évaluation, à l’examen par des paires sur les pratiques de corruption et notamment obtempéré les mesures prises de la dite convention et bien attendu, légiférer et institutionnaliser les structures chargées de lutter contre la corruption.
A noter, que notre pays, la Guinée, a été l’avant dernier pays de l’espace CEDEAO à avoir ratifié la convention le 29 mai 2013 devant la Guinée-Bissau.
Quelques réactions des participants :Me Mohamed Lamine Thiam, magistrat et modérateur de l’atelier «Nous sommes réunis ici, dans le but d’exercer le Comité des experts chargé d’une part de l’auto-évaluation de la Guinée et d’autre part, de la préparation de la guinée à l’examen par des paires en matière de corruption et cette adhésion nous impose à obéir aux règlements de la convention sur l’ordre législatif, administratif, tout en proposant des réformes. Non seulement au niveau des textes, mais aussi l’appareil judiciaires. Les réponses que nous donnons ici, contribuent les mesures dans les quelles l’Etat guinéen, du point de vue pratique. Il est nécessaire de lutter contre la corruption, parce que c’est un fléau qui nuit le développement, il est également le point de rupture d’inégalité entre les citoyens », affirme t-il.
Me Bana Emmanuel Bamba, avocat au bareau de Guinée
«Le 1er enseignement tiré sur ce séminaire, c’est qu’il y a une volonté des autorités guinéennes à vouloir mettre en application la convention des Nations-Unies contre la corruption adoptée en 2003 et notre pays ne l’a adoptée que le 29 mai 2013. Donc, organisé cet atelier pour préparer des rapports que ce pays doit soumettre aux pays examinateurs afin que l’on puisse savoir quel état l’on peut mettre en place pour lutter contre la corruption en Guinée. Je pense que c’est un pas en avant, c’est une politique qu’il faut encourager pour que la lutte contre la corruption soit une réalité en Guinée », a martelé Me Bamba.
Ledit atelier a pris fin par une série de recommandations à l’endroit
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