Le porte-parole des Forces Patriotiques pour le Développement et la Démocratie (FPDD) s’est insurgé ce mardi au téléphone de Guinéenews contre l’envoi d’une délégation de la justice guinéenne chargée d’auditionner une nouvelle fois capitaine Moussa Dadis Camara.
Selon Maxime Manemou, depuis le projet d’alliance des FPDD et de l’UFDG, « le pouvoir n’est pas tranquille. Ces juges sont partis à Ouagadougou uniquement pour inculper obligatoirement Dadis. Ceci pour l’empêcher d’exercer son ambition politique. Mais c’est une peine perdue car Dadis lui-même a promis de répondre aux juges quand il sera en Guinée. En fait, c’est une façon d’anéantir le parti avant la présidentielle. Parce que les juges qui sont allés à Ouagadougou sont partis simplement pour accomplir une mission du pouvoir, celle d’inculper le président Dadis qui ne l’a pas encore été depuis…! C’est ça le problème », a martelé le porte-parole du FPDD au bout du fil
Poursuivant M. Manemou rappelle que Dadis a déjà été auditionné non seulement par des juges guinéens mais aussi par des juges burkinabés. Mais, dit-il « rien ne lui a été reproché. C’est maintenant qu’on mandate des gens pour aller l’auditionner ! Alors comprenez que la raison est toute simple. C’est le rapprochement de Cellou et Dadis qui fais peur », ajoute t-il.
Pour lui, « le pouvoir est en train de faire des actions arbitraires contre le parti des FPDD ». Pour justifier sa thèse, Maxime Manemou a évoqué l’arrestation la semaine dernière d’un des gardes du corps de Dadis. Vous savez de quoi on lui reproche, s’interroge M. Manemou avant de répondre : « il parait qu’on l’avait soupçonné de tenir des réunions secrètes pour renverser le pouvoir. Nous avons estimé que l’argument là n’était pas du tout valable. On l’a arrêté juste pour pouvoir dénoncer certains cadres des FPDD. Donc il fallait trouver un argument. C’est une chasse aux sorcières en quelque sorte depuis le projet d’alliance de l’UFDG et des FPDD », conclut le porte-parole des FPDD.
L’ex capitaine Moussa Dadis Camara est toujours convalescence au Burkina. Le 11 mai dernier, il a déclaré à Ouaga qu’il sera candidat à la future élection présidentielle prévue le 11 octobre 2015 au compte des forces patriotiques pour la démocratie et le développement. Il avait par ailleurs annoncé son retour en Guinée entre les 20 et 25 juin 2015 avant de le reporter plus tard.