Après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana dimanche matin, tué dans une attaque à la roquette à Bujumbura, on craint une escalade de la violence au Burundi. Considéré comme le véritable numéro deux du régime, avec sa mort, c’est le cœur de l’appareil sécuritaire qui a été touché.
Des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers contestataires de la capitale ce dimanche soir, notamment à Nyakabiga et Jabe. Après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, de nombreux habitants sont sous le choc à Bujumbura. Ils redoutent une escalade de la violence après cette attaque intervenue au grand jour, en fin de matinée et dans le quartier de Kamenge, l’un des fiefs du parti présidentiel, le CNDD-FDD, et également QG du général Nshimirimana, figure très influente et redoutée dans le pays.
Le président Pierre Nkurunziza s’est adressé à la nation. Il a condamné « un acte ignoble » et a appelé tous ses concitoyens au calme. Le porte-parole de Pierre Nkurunziza précise également que le président burundais « a donné sept jours pour que les enquêtes en cours aboutissent et que les auteurs de ce crime puissent être identifiés et traduits devant la justice. »