En Centrafrique, la force des Nations unies, la Minusca et la police centrafricaine ont mené une opération visant à arrêter le chef d’une faction musulmane dans le quartier de PK5 à Bangui. Rien ne s’est déroulé comme prévu.
Très tôt dans la matinée de ce dimanche 2 août, les forces internationales de l’ONU appuyées par la police centrafricaine ont voulu arrêter un chef de faction dans le quartier musulman du PK5. L’homme était recherché pour divers crimes et délits.
Selon le porte-parole des casques bleus en Centrafrique, des hommes armés de grenades et d’armes automatiques se sont alors interposés. Les échanges de tirs se sont propagés dans tout le quartier une bonne partie de la nuit et jusqu’au milieu de la matinée. Un casque bleu a trouvé la mort, huit autres sont blessés dont certains dans un état grave.
Lourd bilan
Le quartier est toujours bouclé, mais, selon des habitants joints par RFI, au moins un véhicule blindé des Nations unies aurait été gravement endommagé et brûlé par les assaillants, une information pour l’instant non confirmée par la Minusca. En fin d’après-midi, les casques bleus continuaient d’essuyer des attaques à l’arme lourde, Kalachnikov ou lance roquette, selon le porte-parole de la police onusienne déployée dans le pays.
Un bilan qui continue sans doute de s’alourdir car le quartier est toujours très difficile d’accès et il est très difficile également d’en sortir. Selon des habitants, il resterait encore de nombreux blessés, bloqués à l’intérieur du quartier. Quant à l’homme que les soldats venaient arrêter à l’origine, il a réussi à prendre la fuite.