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Vente de l’usine de Fria: Ousmane Gaoual Diallo répond aux accusations du Chef de l’Etat

En marge de l’Assemblée ordinaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) au siège de son parti à Hamdallaye, le député Ousmane Gaoual Diallo a brisé le silence ce samedi devant les militants pour réagir à certaines polémiques de l’actualité.

Premier sujet abordé, la dernière sortie médiatique présidentielle relative aux dessous de la vente de l’usine d’Alumine de Fria. Selon le Chef de l’Etat, quand il était opposant, un diplomate français lui aurait soufflé que la Guinée s’apprêterait à vendre l’usine de Fria à 20 millions de dollars au lieu de 200 millions de dollars le prix normal.

Réponse du député. « Alpha Condé oublie que l’usine d’alors, propriété exclusive de la société Péchiney, appartenait à la France. Dans ces conditions, pourquoi ce diplomate n’avait-il pas dit à son pays de vendre l’usine à 200 millions, au lieu de la vendre à l’Etat guinéen à un franc symbolique ? Cela s’appelle un mensonge d’Etat ».

Deuxième sujet évoqué, la récente visite du président Alpha Condé à Sonfonia. Remarque du député. « Je dis que nous souffrons de trois choses. Le mensonge d’Etat, la criminalité d’Etat et le laissez-faire de l’Etat guinéen. Donc, vivement les élections pour débarrasser la Guinée de la tyrannie d’Alpha Condé et de toute sa clique ».

Troisième thème débattu, la disparition du reporter Chérif Diallo de la chaîne Espace TV depuis plus d’une semaine. « C’est aussi un liberticide. C’est en Guinée seulement où un guinéen peut disparaître sans que les autorités n’en parlent. Alors mobilisons-nous pour demander le retour sain et sauf de notre ami journaliste Chérif Diallo ».

Quatrième sujet abordé, les opérateurs économiques prompts à soutenir le Chef de l’Etat. « Ils sont partout à financer des Mamaya avec leur contrat de gré à gré. Nous leur disons que la roue de l’histoire tourne. Le peuple veille à chacun d’entre vous. Nous sommes dans la campagne politique, tous les coups sont permis », a-t-il dit en substance.

Dernier sujet touché, l’éventuelle répression des manifestations. « Un chef d’Etat qui dit que l’argent du développement va lui servir à acheter des armes pour mâter sa population n’est pas digne d’occuper la fonction de Chef d’Etat. Les guinéens sont en train de mourir d’Ebola, quand l’argent arrive, il le met dans sa poche. La prévarication des deniers publics est un sport sur lequel personne ne peut battre Alpha Condé. Parce qu’en moins de cinq ans, il a rejoint le club extrêmement select des Chefs d’ Etats les plus corrompus de l’Afrique », a martelé le député sous les ovations.

 Dépêche de nos envoyés spéciaux Nassiou Sow et Abdoulaye Bah à la réunion hebdomadaire de l’UFDG depuis Conakry pour Guinéenews.

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