Un an après la mort de Mike Brown, cet adolescent noir tué par un policier blanc, une manifestation a eu lieu dimanche à Ferguson, dans le Missouri. Des coups de feu ont été tirés à l’issue du défilé ; au moins un manifestant a été blessé. Depuis un an, la violence policière est devenue un sujet quasi quotidien dans la presse, et les audits lancés par le ministère de la Justice montrent que la colère de la communauté noire américaine n’est pas infondée. Vendredi encore, un jeune homme de 29 ans a été tué à Dallas par un policier en formation
Si la manifestation en hommage à Michael Brown, jeune noir tué par un policier il y a un an à Ferguson, a pu se dérouler dans le calme ce dimanche 9 août, il n’en a pas été de même par la suite. Dans la soirée, un petit groupe de manifestants a saccagé un magasin puis s’est opposé aux forces de police antiémeute. Parallèlement, Un journaliste de l’AFP a entendu une vingtaine de tirs et a vu un manifestant en sang allongé sur le sol. De son côté, la police du comté de Saint-Louis a indiqué que « plusieurs coups de feu » avaient été tirés dans la soirée ; des médias locaux ont ensuite rapporté qu’une personne avait été conduite à l’hôpital.
La police américaine a tué entre 600 et 700 personnes cette année. Ces données viennent d’organisations qui comptabilisent les décès avec les moyens du bord, car aucun fichier national n’existe. Un homme noir a sept fois plus de risques d’être tué par un officier qu’un Caucasien ou un Hispanique.
Comme à l’époque de la lutte contre la discrimination raciale, une marche de protestation est partie de Selma (Alabama) le 1er août. Elle arrivera à Washington le 14 septembre. Les marcheurs traversent le sud des Etats-Unis, plus de 1 300 km dans les Etats où la tension raciale reste présente. Il aura fallu la tuerie dans l’église de Charleston, en Caroline du Sud en juin dernier, pour que soit retiré des bâtiments officiels le drapeau des confédérés.