Session extraordinaire controversée à partir de ce lundi 10 août au Sénat en RDC. Les sénateurs sont appelés à voter une nouvelle loi controversée sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. Ce projet de loi a été rejeté par l’Assemblée nationale à la fin de la session ordinaire avant d’être voté par la même chambre lors de la dernière session extraordinaire, mais jugée incohérente par le Sénat qui l’a rejetée à la session extraordinaire. Cela n’a pas été du goût du pouvoir congolais qui vient de convoquer encore une fois le Sénat pour une nouvelle session extraordinaire pour voter le même texte.
Pour la majorité, c’est une démarche constitutionnelle dont l’objectif est d’obtenir le vote de la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. « Il faut que cette loi soit promulguée pour que les élections soient effectivement couplées, assure Ramazani Shadari, secrétaire général adjoint et porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti présidentiel. Voilà pourquoi nous voulons que la loi passe. Et elle est déjà passée. »
L’opposition parle d’un acte anticonstitutionnel et voit une preuve de dictature dans cette convocation d’une nouvelle session extraordinaire au Sénat. « Le fait même de convoquer tout simplement le Sénat en session extraordinaire, sans l’Assemblée nationale, présage de l’issue de cette session, avance Baudouin Mayo Mambeke, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC). Il est condamné à arriver aux résultats auxquels la personne qui a convoqué s’attend. Je crois qu’on est entré dans une dictature. »
L’opinion attend donc avec intérêt le déroulement et l’issue de cette nouvelle session extraordinaire du Sénat afin de se faire une idée sur ce qui pourrait se passer dans les prochains jours.