C’est dans un stade préfectoral de Télimélé rempli à ras-bord par ses militants et sympathisants que le chef de l’opposition, candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à la présidentielle, a fustigé « les violences exercées par les forces de l’ordre contre les militants de l’UFDG et les autochtones guerzés à Nzérékoré. » Avant de dénoncer « la planification par le président sortant d’un hold-up électoral. » « Le RPG s’est réuni pour ordonner de tricher étant donné que c’est la seule arme qui lui reste pour espérer gagner les élections. Ils ont estimé qu’il vaut mieux voler dès le premier tour et puis mater les manifestants pendant quatre jours », a révélé Cellou Dalein Diallo.
Avant d’ajouter, la mine grave, le ton martial: « S’ils veulent nous tuer, c’est bien pour que ceux qui survivent vivent dans paix et la démocratie. Mais il n’est pas question d’accepter le hold-up électoral. »
« La CENI n’a pas distribué les cartes d’électeur, a-t-il poursuivi. À Santou, ce sont des villages entiers qui n’ont rien reçu. A Labé, seulement les électeurs de 2010 ont été servis. Tout ça, c’est prémédité, organisé et planifié. »
En un mot comme en mille, Cellou Dalein Diallo est prêt, y compris jusqu’au sacrifice suprême, pour ne pas se laisser faire.
Aboubacar Sylla Correspondant à Kindia