Aux Etats-Unis, la Cour Suprême des Etats-Unis se penche sur un cas de sélection raciste d’un jury qui a condamné à mort un handicapé mental noir

Les avocats d’un noir handicapé mental condamné à mort en 1987 présentent ce lundi à la Cour suprême des Etats-Unis des preuves selon eux d’une sélection raciste du jury de l’époque. « Des jurés noirs écartés par le procureur ». Voilà ce que les avocats de Timothy Tyrone Foster veulent prouver à la Cour suprême, indique le New York Times.

Le jeune homme âgé de 18 ans à l’époque a été inculpé en 1987 du viol et du meurtre d’une femme blanche de 79 ans, et condamné à mort par un juré composé uniquement de blancs. Avec un marqueur vert, le bureau du procureur marquait les jurés potentiels et faisaient des annotations « B1 », « B2 », « B3 » : B pour black (noir), détaille The Atlanta Journal Constitution. Pendant près de trente ans, les procureurs ont nié le fait que la question raciale était un facteur déterminant dans l’élimination des jurés noirs dans ce procès.

Le procureur a utilisé des récusations péremptoires selon les avocats de la défense

Les membres du bureau du procureur utilisaient des récusations péremptoires, sans obligation de se justifier, pour éliminer les noirs de la sélection des jurés. Mais ces procureurs refusaient de remettre leurs notes aux avocats de la défense concernant les processus de sélection des jurés. Près de 20 ans après les faits, les avocats ont finalement réussi à les obtenir grâce à une loi qui a permis de déclassifier les archives, souligne The Atlanta Journal Constitution.

Le cas de Timothy Foster est un exemple extrême de la façon dont les procureurs ont utilisé leur pouvoir de récusation péremptoire pour éliminer des jurés noirs et faire condamner des accusés. Mais il est loin d’être le seul, fait remarquer le New York Times. La question qui sera tranchée à la Cour suprême, explique leNorth West Georgia News, sera donc de savoir si le procureur de l’époque a exclu de façon abusive les jurés noirs lors du procès de 1987.

Paul Ryan refuse de travailler avec Obama sur la réforme de l’immigration

Le nouveau président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, dit qu’il ne travaillera pas avec Obama sur la réforme de l’immigration, titre le New York Times.
Obama avait promis des perspectives de régularisation à cinq millions de personnes en situation irrégulière, dans un pays qui compte 11 millions de sans-papiers dont une majorité de Mexicains qui vivent et travaillent depuis des années dans le pays.

Le président américain avait procédé par décret, ce que le républicain Paul Ryan a contesté. Paul Ryan a promis que le camp républicain ne bougerait pas sur ce sujet avant la fin du mandat d’Obama précise le Los Angeles Times. « Nous avons été trop timides pendant trop longtemps jusqu’ici » a déclaré le nouveau président de la Chambre des représentants. « Nous devons montrer aux gens quelles sont nos alternatives » a-t-il martelé.

Selon le New York Times, Paul Ryan a déclaré à plusieurs reprises qu’il adopterait une démarche différente de celle de son prédécesseur John Boehner, qui s’est battu au sein de son propre camp pendant cinq ans. Pour le Christian Science Monitor, Paul Ryan devient le troisième homme le plus puissant des Etats-Unis, et il devra manœuvrer pour trouver des accords avec Obama sans négliger son propre camp.

En Colombie,  l’ELN, l’autre guérilla présente dans le pays, propose un cessez-le-feu bilatéral

Dans un communiqué ce dimanche, l’ELN (l’Armée de Libération Nationale)forte de 2 500 guérilléros et 7 500 miliciens dit insister sur la « nécessité d’un cessez-le-feu bilatéral qui parallèlement à l’ouverture d’une phase de négociations publiques, créerait une ambiance favorable » rapporte la radio RCN sur son site.

L’ELN a revendiqué l’attaque lundi dernier à Güicán dans le Boyacá où sont morts 12 membres des forces de l’ordre, au lendemain d’élections locales. Cette embuscade de l’ELN est une pression de la guérilla sur le gouvernement pour le pousser à négocier, analyse La Vanguardia.com.

Depuis 2010, les actions armées de l’ELN ont augmenté de 43% selon un rapport de la Fondation paix et réconciliation. Des attaques surtout perpétrées contre des infrastructures pétrolières et contre des membres des forces armées.

Un ancien responsable politique colombien condamné pour le meurtre d’un journaliste en 2002 a été arrêté ce dimanche

José Ferney Tapasco, ex-président du Parti libéral de Caldas, avait été condamné par le tribunal de Manizales à 36 ans et trois mois de prison pour avoir été l’auteur intellectuel de l’assassinat d’Orlando Sierra, sous-directeur du journal La Patria. Une condamnation en juin dernier, près de douze ans après les faits, note El Tiempo en date du 24 juin.
Le journaliste critiquait régulièrement dans ses tribunes la corruption des dirigeants du parti de José Ferney Tapasco et de son fils Dixon, indique El Colombiano.

Il accusait notamment Tapasco de liens avec les paramilitaires, ce qu’on a appelé la « parapolitique ».  Tapasco a d’ailleurs été condamné à 5 ans de prison pour ses liens avec les Autodéfenses Unies de Colombie. Selon des sources citées dans El Colombiano, José Ferney Tapasco s’était déguisé ce dimanche, profitant de la fête d’Halloween avec sa famille, une fête très suivie au Mexique.

En cette journée contre l’impunité des crimes de journalistes (2 novembre), le directeur du journal La Patria, Nicolás Restrepo, s’est déclaré satisfait : « il faut un précédent, cette condamnation est un message pour que la liberté de la presse se renforce et pour que la situation des crimes encore impunis de journalistes progresse » a-t-il déclaré dans les colonnes d’El Universal.