Un imam rwandais, soupçonné « d’implication dans des activités terroristes » en lien avec le groupe Etat islamique en Syrie, a été abattu par les forces de l’ordre, samedi 23 janvier, alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a annoncé la police rwandaise le lundi 25 janvier.
Selon un communiqué de la police rwandaise, Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée de Kimironko, à Kigali, avait été placé en garde à vue, accusé « d’orienter les jeunes vers le jihad et de les recruter » pour qu’ils rejoignent les rangs de l’organisation de l’Etat islamique en Syrie.
Toujours selon le communiqué, samedi soir, au retour d’une perquisition à son domicile où il avait accompagné les forces de l’ordre, l’imam a « sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs » de la police qui l’ont tué le coup.
« Réseaux terroristes »
La police rwandaise assure avoir « détecté la formation de réseaux terroristes » au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. Le porte-parole de la police rwandaise a toutefois précisé que c’était la première affaire de recrutement présumé dans le pays et ne « pas avoir connaissance de cas confirmé de Rwandais s’étant rendus » en Syrie.
Certains, au sein de la réputé très paisible communauté musulmane – qui ne représente que 2% de la population – sont dit surpris de ces accusations contre l’imam aujourd’hui décédé. « C’était quelqu’un de cultivé et de normal », témoigne l’un de ses amis.