« Il y a une semaine, les négociations entre les syndicats et le gouvernement ont échoué autour de la table. Donc, le mot d’ordre de grève reste maintenu », a affirmé ce vendredi 12 février Amadou Diallo, secrétaire général de CNTG à l’issue d’une réunion à la bourse du travail à Kaloum.
« Il y a une semaine nous n’avions pas été interpellés par le gouvernement afin de poursuivre les négociations », regrette Amadou Diallo avant de poursuivre : « A leur place, les quatre coordinations régionales, les deux religieux (le grand Imam et l’archevêque) de Conakry, les patronats, la société civile et le Conseil Economique et Social (CES) ont fait des démarches afin d’aboutir à une solution consensuelle. Au terme des discussions, ils nous ont promis qu’ils rencontreront le gouvernement », explique le camarade Amadou Diallo.
Après les différentes rencontres, continue le syndicaliste Amadou Diallo, « il était question que nous nous retrouvions le lundi dernier à 14 heures mais, malheureusement, nous avions été informés de donner le temps afin qu’ils rencontrent encore le chef de l’Etat Alpha Condé. Après la rencontre, ils nous ont dit que le chef de l’Etat leur a donné d’amples informations dans le cadre économique du pays. Qu’il leur a dit que les caisses de l’Etat sont vides et que les bailleurs de fonds, la Banque Mondiale et le FMI doivent être dans nos murs le mois de mars et si possible de les attendre afin que nous discutions ensemble de tous les problèmes. Sur le coup, nous n’avons pas donné de réponse, nous leur avons dit de nous laisser contacter la base, c’est pourquoi nous sommes avec vous ce vendredi pour prendre une décision ».
A l’issue de la réunion, après avoir écouté la base, Amadou Diallo annonce que le mot d’ordre de grève reste maintenu. Suite à la demande l’inspection générale du travail, la base syndicale a unanimement décidé de poursuivre les négociations. « Nous allons à la table de négociation sous la demande de l’inspection générale du travail mais, d’ici là, le mot d’ordre de grève reste maintenu qui démarre le lundi 15 février 2016 sur toute l’étendue du territoire national », affirme-t-il.
Comment la grève va se dérouler ? Amadou Diallo précise : « il s’agit de rester à la maison et non pour sortir dans la rue, jeter des projectiles sur des gens ou sur des édifices publics. Nous sommes tous des parents d’élèves et des pères de familles. Il faut que chacun de nous dise à ses enfants de rester à la maison ».
Comme on le voit, l’inter-centrale-syndicale est plus que déterminée à maintenir son mot d’ordre de grève générale et illimitée sur toute léÉtendue du territoir national et ce à compter du lundi 15 février. C’est suite à l’échec entre els différentes parties que les syndicalistes ont maintenu leur grève.